Yvonne Guillemard (parfois orthographié Guillemart), qui demeurait 31 rue de Paris à Clichy la Garenne, participait à la fin des années 1890 au groupe Les Iconoclastes qui se réunissait au Café des artistes, rue Lepic, était dirigé par Janvion et regroupait un certain nombre d’opposants à Sébastien Faure et de déçus du Dreyfusime, arguant que les anarchistes devaient plutôt s’occuper de la lutte contre le capital et le renversement définitif de la bourgeoisie. Elle participait aussi aux réunions du groupe L’Harmonie au 69 rue Blanche.
Au début de l’été 1899 la police signalait qu’elle était à bout de ressources et sur le point d’être expulsée de son modeste logement du 52 rue du Bois à Clichy. A la fin juin elle avait déménagé à la cloche de bois avec l’aide de Laurent et de Vinchon, mais ce dernier était arrivé trop tard. Fin août elle était hospitalisée à Lariboisière.
Début janvier 1900 elle appelait à développer l’agitation en faveur des militants condamnés en décembre précédent suite au pillage de l’église Saint-Joseph lors de la manifestation du 20 août contre le Fort Chabrol. Elle participait également aux cours de diction donnés pat Mowbray au 33 rue de Douai.
En septembre 1900 elle avait été mandatée pour représenter le groupe L’Harmonie au congrès anarchiste (le congrès antiparlementaire ?) qui devait se tenir à Paris et auquel devaient également assisté pour le groupe Bariol, Baurens et Bordy.