Amandine Bouchet (aussi orthographiée Bouché) fut notoirement active lors de la grève des ouvriers (agricoles ?) de mai 1890. Elle prit notamment la parole lors d’une réunion publique au Buis-de-Robiac puis fut chargée par les grévistes d’organiser les femmes pour empêcher les non grévistes d’aller travailler. Elle participa à Béssèges à des piquets où furent arrêtées plusieurs femmes. Le 18 mai, à Béssèges et le 19 mai à Rochebelle elle organisa des rassemblements de femmes pour exiger la libération des femmes arrêtées et pour aller huer les « jaunes ». Le 22 mai elle fut arrêtée et condamnée le 30 mai suivant à 4 mois de prison pour « provocation à des attroupements non armés sur la voir publique ».
Selon la police, lors de ses interventions, elle « faisait pleurer son auditoire par des discours à la fois violents et attendrissants ».
Séparée de son mari Henri Vernet dont elle avait 5 enfants, elle s’installa ensuite à Marseille en 1893 et fut la compagne d’Henri Marius. Selon un rapport de police daté de mars 1899, elle aurait cessé « de faire parler d’elle ». Toutefois le même rapport signalait que l’un des ses fils, Jules Vernet (né vers 1878) demeurant avec elle au 2 rue des Carmelins (2e arr.) « fréquentait les anarchistes et les cambrioleurs ».
Au début des années 1900 elle figurait sur l’état vert n°3 des anarchistes disparus et/ou nomades où il était précisé qu’elle voyageait avec son compagnon Henri Lefévre.