Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GLASSER, André

Né le 3 novembre 1859 au Havre — Chaudronnier ; ajusteur ; électricien ; épicier — Le Havre (Seine-Maritime)
Article mis en ligne le 23 août 2018
dernière modification le 5 août 2024

par Dominique Petit, R.D.

Né de parents allemands et aîné de 5 enfants, André Glasser (parfois orthographié Glaser) avait été fiche comme anarchiste au Havre au début des années 1890. Dans les années 1880-1890 était membre du groupe anarchiste du Havre.

Le 25 mars 1886, avait eu lieu une réunion de 2400 à 2500 ouvriers sans travail au Cercle Franklin. A l’issue de la réunion, une pétition reprenant les vœux émis par l’assemblée fut remise au maire du Havre par une commission comprenant Glasser qui était membre à cette époque du groupe Le Vigilant.
Le 6 février 1887, une nouvelle réunion des ouvriers sans travail se déroula salle Mabille, rue Hélène. Une centaine de personnes y assistaient. Glasser, après une courte introduction y donna la parole à Tortelier. Puis dans l’après midi, il fut l’organisateur avec Gauthier de la conférence tenue par Tortelier au Théâtre de l’Ambigu à laquelle assistèrent environ 350 personnes.

Il avait été colporteur de journaux, notamment du Cri du peuple dont il recevait quotidiennement une centaine d’exemplaires et du Père Peinard, avant de s’établir comme épicier rue du Grand Croissant et de faire faillite au début 1892. Selon la police qui le qualifiait « d’ivrogne vivant en concubinage », il jouissait d’une « certaine influence sur ses amis » et était notamment lié au compagnon Bohler. En juin 1886 il avait également été signalé comme le correspondant local du journal Ni Dieu, ni maître (Bruxelles), ce que la police ne parvint pas à prouver. Il colportait également des feuiletons de Mouise Michel, notamment La Misère.

Fin avril 1892, comme plusieurs autres militants, il fut l’objet d’une arrestation préventivement à la manifestation du 1er mai. La perquisition eut lieu chez lui, 58 rue du Grand Croissant.

En décembre 1893, il demeurait 43 rue Frédéric Bellanger.

Le 1er janvier 1894, lors des rafles ayant suivi l’attentat de Vaillant à la Chambre des députés, il fut l’objet comme onze militants anarchistes du Havre, d’une perquisition où la police avait saisi journaux et brochures anarchistes mais également des balles et de la poudre dans deux boites, ainsi que de la poudre blanche suspecte dans un flacon.

En juillet 1894, sous le nom de Léon Basile il se serait embarqué sur le Don Pedro à destination de Buenos Aires (Argentine). L’un de ses frères, Joseph, était alors en prison pour “rébellion et coups à agents” et devait être expulsé en tant qu’étranger à sa libération.


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