Attilio Copetti à l’âge de 6 ans avait accompagné sa mère dans un périple autour du monde avant de revenir à Tolmezzo en 1900 puis d’ émigrer en Suisse en 1907, « à la recherche d’un pain un peu plus abondant et plus sûr que celui que m’offrait ma patrie ». C’est à Thalwil, près de Zurich, qu’il assista à une conférence de Bertoni et rencontra les idées libertaires.
En 1909 il renta à Tolmezzo où il fréquenta notamment les compagnons Umberto Candoni et Ezio Casasola, puis retourna en Suisse. A la déclaration de guerre, il ne répondit pas à l’appel et fut considéré comme déserteur. Il faisait partie du Gruppo anarchico de Zurich et prit par à de nombreuses agitations, réprimées par l’armée. Il collaborait sous ses initiales au Risveglio de Genève. Il était alors fiché par la police italienne comme l’un des « anarchistes les plus fanatiques avec Giovanni Salghini, Luigi Taiana, Carlo Nencini et Emilio Grassini ».
Rentré en Italie après l’amnistie (2 septembre 1919), il y participa aux affrontements avec les groupes fascistes avant de retourner en Suisse de 1921 à 1923. Il s’établit ensuite à Faconnier-à-la-Ravas, Vienne (Isère) où il travailla comme ouvrier tisserand et ouvrier agricole.
Il était proche des idées de Paolo Schicchi et de L’Adunata dei refrattari de New York, et s’opposait à l’enrôlement des anarchistes dans les Légions garibaldiennes. Abonné à la revue Pensiero e Volontà de Malatesta, il était également l’ami du compagnon Zaccaria Orbatti.
En 1928, il fut soupçonnée de vouloir attenter à la vie de Mussolini. Abonné au journal Fede (Paris), il fut l’objet, le 20 juin 1931, d’un rapport du mouchard fasciste Soncelli qui le qualifiait comme « L’un des compagnons les plus fidèles » de L. Bertoni.
En 1936 il offrit son aide aux camarades qui allaient combattre en Espagne et collabora avec le Comitato anarchico Pro vittime Spagna de Paris. Après les affrontements de mai 1937 en Espagne, il dénonça vivement l’assassinat par les staliniens de C. Bernei dont il était un ami sincère.
En 1940, il fut interné pour plusieurs années au camp du Vernet d’Ariège, internement dont il fit le récit dans L’Adunata dei reffratari du 15 octobre 1966.
Après la guerre, il resta en France mais n’adhéra pas à un groupe et collabora à nouveau à plusieurs périodiques anarchistes en italien, dont L’Adunata dei refrattari (New York), L’Agitazione del sud (Modica), L’Internazionale (Venise & Ancône), Seme anarchico (Turin), Volontà (Naples).
Attilio Copetti qui entretint au cours de sa vie une vaste correspondance est mort à Vienne (Isère) le 31 juillet 1979.