Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

FALIES, Gustave

Employé — Narbonne (Aude) — Paris 13
Article mis en ligne le 9 avril 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

A l’été 1881, Gustave Faliés, qui résidait 254 Place Perpignan à Narbonne était le correspondant du groupe communiste anarchiste L’Alarme adhérent à l’Internationale. Dès mai 1881 il avait envoyé à Londres une lettre d’adhésion au projet de congrès international devant s’y dérouler en juillet (voir Gustave Brocher). Il y sera l’un des 43 délégués à ce congrès.

Gustave Falies, qui habitait alors 13 avenue des Gobelins, Paris 13, avait participé au printemps 1882 à l’édition de la feuille L’Anarchie (recto-verso, 37, 5x53, 5cm) qui était une sorte de manifeste programme édité par le groupe parisien de propagande anarchiste et dont les autres signataires étaient Émile Gautier (101 rue Monge, 5e) et Eugène Baillet (146 av d’Italie, 13e). Il collaborait à la même époque à l’organe lyonnais Le Droit social (24 numéros du 12 février au 23 juillet 1882) publié par Louis Dejoux.

Le 25 janvier 1883, à la salle Pérot (rue de la Chapelle), il fit office de secrétaire pour la réunion organisée par le groupe La Sentinelle révolutionnaire du XVIIIe pour protester notamment contre le procès des 66 à Lyon (voir Bordat) et dans lequel intervinrent en tre autres comme orateurs Louise Michel, Hemry Dufoug et Bérard.

Le 13 mai 1883, avec notamment Wilhelm, Baumester, Mege, Aumaréchal, Lecourtier, Denechere, Uzher et Castagnede, il avait fait parie du groupe d’anarchistes qui était allé perturber le congrès collectiviste tenu salle Oberkampf, dont ils avaient été expulsés et où avaient été blessés les compagnons Didier et l’un des frères Cézard. A cette même époque il participait aux réunions du groupe dit du Faubourg Marceau, 19 rue Pascal, et, avec notamment Jean Grave et Vaillat s’opposait à la particpation des anarchistes au congrès guesdiste de juin 1883.

Fin 1883 il fut l’auteur d’un manifeste abstentionniste qui fut notamment présenté à une réunion du groupe anarchiste du XVe arrondissement. En janvier 1895 il était signalé dans les réunions du groupe Les Misérables, une scission du groupe du XVe puis vers l’automne aurait été avec Demesure l’un des fondateurs du groupe La Jeunesse anarchiste de la rive gauche.

En 1885 il était le gérant de L’Esprit de révolte (Paris, 2 numéros en mai et juin 1885) dont la rédaction était située 1 rue du Marché des Patriarches à coté de la rue Mouffetard et auquel ont entre autres collaboré Georges Boncourt et Alfred Demesure.

Gustave Faliés est par ailleurs l’auteur de trois brochures publiées par La petite bibliothèque de la jeunesse socialiste : — L’avenir du socialisme (n°1, novembre 1882, 15p.) ; — La révolution et la jeunesse (n°2, février 1883, 17p.) ; — Nécessité de la révolution (n°3, 1884, 8p.).

Il pourrait y avoir identité avec l’auteur de plusieurs livres sur l’agriculture et notamment de “Les plantes aromatiques de distillerie, commerce, industrie, agriculture” (Ed. L. Laveur, 1907) préfacé par Émile Gautier.