Militant de la CNT aragonaise depuis son adolescence, Manuel Sanz Almudebar (ou Albudevar) s‘était enrôle dès le coup d’État franquiste de juillet 19365 dans les milices de Barbastro. Il participa aux combats de Huesca pus au front de Teruel où suite aux persécutions dont il était l’objet par les staliniens, il avait déserté et avait rejoint à Alcubiere la 26e Division. (Colonne Durruti) où il fut commissaire d’une compagnie et blessé à Tremp.
Passé en France lors de la Retirada, il fut interné dans divers camps dont Bourg-Madame et au Vernet dont il s’évada. Pendant la Seconde guerre mondiale, il s’intégra à la Résistance et participa notamment aux combats de la Pointe de Frave, sans doute dans le Bataillon Libertad. Il fut l’objet de plusieurs tentatives d’assassinats par les staliniens.
Après guerre il travailla comme ouvrier agricole et comme maçon — il édifia lui même sa maison — et milita à la CNT en exil notamment à Montauban où il est décédé.
Son frère Rafael, également imitant anarchiste, avait été emprisonné en Espagne à la fin de la guerre et était passé en France en 1948.