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RAMOU, A. [PIEL, Reine dite]
née le 31 août 1861 à Saint-Léger sur Dheune (Saône-et-Loire) - Brocanteuse ; chiffonnière – Besançon (Doubs)
Article mis en ligne le 14 avril 2020
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

Fille de François Piel, un enfant trouvé des Hospices de Paris, Reine Piel avait reçu une assez bonne instruction à l’école des sœurs de Saint-Joseph de Cluny au Creusot où ses parents s’étaient installés quand elle avait environ deux ans. A sa sortie de l’école à l’âge de 14 ans elle aidait sa mère qu avait la charge e 6 enfants - dont un seul un frère était plus âgé que Reine – et son père, ouvrier en usine. A l’âge de 20 ans elle était parti pour Paris où elle fut femme de chambre.

Revenue chez ses parents vers 1884, elle s’y mariait, puis le couple s’installait à Besançon en 1891. En 1904 elle s’était séparée de son mari (épousé en 1885 au Creusot), le serrurier Claude Percherancier qui avait été conseiller municipal à Dijon de 1896 à 1898 et était devenue la compagne de François Monod lorsque ce dernier s‘était établi à Besançon après son retour du bagne. C’et à cette époque qu’elle avait commencé à faire le commerce de vieux chiffons.
A partir de 1905 elle commença à faire de la propagande néomalthusienne aux cotés de Monod avec lequel elle rédigea la brochure Le Mal social et qu’elle accompagnait dans ses tournées de conférences. Lors des causeries, sous le nom de Ramou, elle traitait du « rôle de la femme dans la société » et collabora aux numéros unique de La Misère et de La Grève que Monod publia à Besançon en 1907.
Après la mort de Monod en août 1907, elle vécut seule et, selon ses voisins, allait chaque jour ramasser des plantes et des champignons. En 1910 elle fut emprisonnée 2 jours pour dettes.
Reine Piel, qui demeurait alors 21 rue du Capitole, participa par la suite à des avortements - sans recevoir d’argent - ce qui lui valut d’être condamnée en 1922 à 2 ans de prison par la Cour d’assises du Doubs suite au décès de la jeune femme avortée. Elle était alors chiffonnière.
En 1930 elle fut une nouvelle fois condamnée à 2 ans de prison pour "pratiques abortives" par le tribunal correctionnel de Besançon et fut transférée à la prison de Haguenau où dès son entrée elle se déclara “sans religion”.


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