Dictionnaire international des militants anarchistes
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VILLISSE
Paris
Article mis en ligne le 4 juillet 2020
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Enfant naqturel, Villisse (orthographié aussi Vilisse, Vilis et Willis) avait été placé à la campagne par l’assistance publique. En 1862, au sortir du service militaire, il s’était marié et était entré aux ateliers de la Compagnie d’Orléans. Mobilisé lors du déclenchement de la guerre de 1870, il avait envoyée sa compagne dans le Berry où habitaient ses parents. A son retour de campagne il apprit que sa compagne avait été violée par les Prussiens et qu’elle avait été internée dans une maison de fous (où elle se trouvait toujours en 1894).
Villisse reprit son travail aux atelier et tenta d’élever l’enfant de sa compagne. Ce dernier tourna mal, et fut condamné à de nombreuses reprise avant d’être condamné aux travux forés à perpétuité pour meurtre.

Vers 1883 il aurait hébergé à Paris le compagnon allemand August Reinsdorf (voir ce nom).

En 1886 Vilisse était signalé dans les réunions du groupe Germinal, puis début 1887 de celles du groupe Le Léopard du Panthéon.

Vers le début des années 1890, Villisse fut licencie à la suite d’une grève.

En octobre 1893, lors des festivités en l’honneur de l’escadre russe, et alors qu’il était sur le point d’être expulsé de sa chambre, il s’était énervé contre tant d’argent dépensé quand les malheureux crevaient de faim, et pris à partie avait tiré au revolver en direction du Cercle militaire sans blesser personne, avant d’être arrêté. Pendant son incarcération il avait reçu de l’argent lettres de Paul Reclus qui le connaissait. Poursuivi le 6 février 1894, il fut condamné à 5 ans de réclusion.

Il y a vraisemblablement identité avec Villisse, ancien blanquiste devenu anarchiste, signalé dans les réunions à la fin des années 1880 et au début des années 1890 et demeurant rue Baudricourt. A l’automne 1886 il avait été signalé dans les réunions du Groupe d’études sociales du Ve arrondissement qui avait succédé au groupe La Vengeance et se réunissait salle Messiez, 127 rue Mouffetard. En janvier 1887 il avait été signalé comme participant à la série de meetings pour protester contre la condamnation à mort de Clément Duval. Le 25 février 1888 il avait participé à une réunion organisée par Jean Grave à la salle Fournier, rue Pascal, en vue de tenter de fusionner les groupes du 5e et du 13e. Il était toujours signalé dans les réunions en 1891.


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