Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GROTHENDIECK, Hanka (Johanna)

Née le 21 août 1900 à Blankensee (Allemagne) — morte le le 16 décembre 1957 — Comédienne, écrivain- Berlin — Paris — Nîmes (gard) — Bois-Colombes
Article mis en ligne le 2 mars 2021
dernière modification le 5 août 2024

par Marianne Enckell, R.D.
Hanka Grothendieck (1917)

Compagne d’Alexander Tanaroff « Sacha Piotr », avec lequel elle vécut une dizaine d’années à Berlin, Hanka Grothendieck le rejoignit à Paris en 1934 où elle donna quelques leçons d’allemand. Elle se rendit peut-être en Espagne au début de la révolution (seule la présence de son compagnon y est attestée). De septembre 1937 à mai 1939, elle fut gouvernante à Nîmes chez M. Valentin, commissaire de police, puis elle alla retrouver à Paris son mari et leur fils Alexandre né en 1928, qu’ils avaient confié à des parents nourriciers en Allemagne.

A Nîmes, elle était en relation avec Voline qu’elle avait rencontré à Paris (son compagnon le connaissait depuis le mouvement makhnoviste), avec André et Dori Prudhommeaux et d’autres collaborateurs du journal Terre libre.

En septembre 1939 la famille retourna à Nîmes où ils furent hébergés par une enseigante de lycée. Tanaroff fut envoyé au camp du Vernet, en octobre 1939, puis déporté en 1942 à Auschwitz, où il disparut. Sa compagne et son fils quittèrent Nîmes en mars 1940 pour aller diriger à Mouriès (Bouches-du-Rhône) une colonie de jeunes réfugiés espagnols parrainée par le Comité français de secours aux enfants et financée par les Quakers américains. Deux mois plus tard, la colonie se déplaçait à Marseille, au château des Caillols. C’est là que Hanka Grothendieck fut arrêtée, le 1er août, et transférée avec son fils au camp de Rieucros. Elle fut ensuite envoyée au camp de Gurs, alors que son fils trouvait refuge au Collège cévenol au Chambon-sur-Lignon. A la fin de la guerre, ils se retrouvèrent à Meyrargues (Hérault), et Alexandre entama ses études de mathématiques à Montpellier ; Hanka se mit alors à écrire un roman autobiographique, Eine Frau, qui relate sa vie jusqu’en 1927 (resté inédit), et reprit des contacts avec des compagnons, notamment avec les Prudhommeaux. En 1948, elle suivit probablement son fils en région parisienne, puis s’établit à Bois-Colombes où elle finit ses jours en décembre 1957.
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