Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

WILLEMS, Charles, Louis

Né le 24 mai 1841 à Houndchocte (Nord) — mort le 9 juillet 1898 — Tailleur d’habits — Paris
Article mis en ligne le 11 décembre 2022
dernière modification le 7 janvier 2025

par Dominique Petit, R.D.
Charles Willems

Le 17 mars 1881 un certain Wilhelms (sans doute Charles) avait été arrêté avec Griveau alors qu’ils apposaient des affiches de soutien aux nihiistes russes sur les murs du nouvel Hôtel Dieu et où il était notamment écrit : « Les socialistes révolutionnaires de Paris » adressent leurs félicitations et leurs encouragements aux nihilistes de Russie qui, par un acte d’énergie, viennent de montrer aux déshérités des deux mondes comment on purge la terre d’un tyran.
Ils espèrent que la leçon ne sera pas perdue et s’engagent, pour leur part, à faire tous leurs efforts pour qu’elle profite à la cause de la justice et de l’égalité.
 ». Tous deux avaient été condamnés à 8 mois de prison pour « apologie de faits qualifiés crimes. »

Le 26 avril 1892, à trois heures et demie du matin, les gardiens de la paix, sur les indications des agents de la deuxième brigade de recherches de la Préfecture de police, arrêtaient Charles-Louis Willems, anarchiste militant très redouté, à la porte du Palais de Justice, au moment où venait de se terminer le procès de Ravachol.
Il essayait de résister, mais vigoureusement enlevé par six gardiens, il avait été pour ainsi dire apporté au Dépôt. Au moment où il était déposé au greffe de la prison, il s’était écrié : « Vous ayez bien fait de m’arrêter, car dans une heure il aurait été trop tard, et il y aurait eu du nouveau ! vous pouvez m’en croire ! »
Pressé de s’expliquer plus clairement, Willems s’était alors renfermé dans un mutisme absolu. refusant également de faire connaître son domicile.

Il figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 26 décembre 1893, son adresse était inconnue.

Il demeura ensuite 8 rue Davy où il fut arrêté le 18 mars 1894 et fiché. Sa notice individuelle était transmise aux autorités judiciaires le 3 avril 1894, il était libéré le 5 mai 1894.

Il était inscrit sur une liste d’anarchiste dangereux établie en 1894.

Son nom était porté sur l’état récapitulatif des anarchistes au 31 décembre 1896, son domicile était inconnu, il était toujours considéré comme dangereux.

Charles Willems, qui demeurait 21 rue Feutrier, est mort le 9 juillet 1898 à Paris Xe arrondissement. Il figurait comme « décédé » sur l’État des anarchistes de 1901.

Il pourrait s’agit il du Wilhelm (sic) qui en septembre 1896, avec notamment Couchaud, Sicard, Dutheil, Jeanpierre, Dekère, Blay et Gomez, avait tenté de reconstituer le groupe L’Aiguille lors d’une réunion rue Pétrelle (XVIIe arr.).


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