Dictionnaire international des militants anarchistes
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RUIZ PEREZ, José “{FELIX}”
Né le 5 novembre 1917 à Cartagéne (Murcie)- mort le 19 septembre 2004 - Ouvrier verrier - MLE – CNT – Villeurbanne (Rhône) - Barcelone
Article mis en ligne le 26 janvier 2023
dernière modification le 20 avril 2024

par R.D.
José Ruiz Perez (1936)

José Ruiz Pérez dit Felix était le fils d’un mineur qui suite à la silicose avait ouvert une auberge pour mineurs avec sa compagne Faustina Pagan. Le couple aura 6 enfants avant d’émigrer à Lyon en 1928. Suite à la mort de son père en 1935, José avait dû commencer à travailler à l’âge de 11 ans, puis devint ouvrier verrier à 16 ans. Au début des années 1930 il avait commencé à fréquenter le noyau de jeunes libertaires espagnols de Villeurbanne et à suivre les cours du soir d’alphabétisation qui étaient organisés.au local appelé La Barraca, une petite maison en bois à un étage située 286 Cours Émile Zola.

Suite au coup d’État franquiste d juillet 1936, José Ruiz Felix, Gines Martinez Victor et Benito Pelegrin avaient gagné Barcelone pour y participer à a Révolution. Felix s’intégra immédiatement aux milices. Dès la fin septembre il partait pour le front d’Aragon avec le Groupe international de la Colonne Durruti avant d’aller devant Belchite avec la Colonne Sur-Ebro où il sera membre, après la militarisation des milices, de la 117e Brigade. Blessé à l’été 1937 lors de l’offensive sur Saragosse, il revint à Barcelone après son hospitalisation et y retrouva ses compagnons Gines Martinez et Benito Pelegrin.
En avril 1938 il avait rejoint son unité, avait commencé à rédiger un journal de guerre et avait participé à l’offensive sur l’Ebre avant que son unité en octobre 19338 soit envoyée en réserve.

B. Pelegrin, Martinez Yuste & José Ruiz Perez

En janvier 1939 avec les soldats de l’armée républicaine il passait en France par Prats-de-Mollo. Il fut interné au camp de Saint-Cyprien puis à celui d’Argelès dont il parvint à s’évader à l’été 1939 et à regagner Villeurbanne où dès qu’il eut des papiers en mars 1940, il recommença à prendre des contacts et à réorganiser le noyau de la CNT dont font alors partie Alfonso Aquilino Martinez Borbon, Cailles et Del Amo entre autres. Le groupe comptera au moment de la Libération une dizaine de combattants (le groupe d’action) et une vingtaine d’autres dont Felix ‘(groupe d’appui).
Du 24 au 26 août 1944, José Ruiz, chez qui les armes avaient été entreposées, participa avec e groupe d’action aux combats pour la Libération de Villeurbanne.

Le 25 septembre 1943 il avait épousé Carmen la sœur de Gines Martinez Victor dont en 1947 il aura un premier fils Ariel.

Après la Libération il continua de militer à La Bararaca devenue le centre des activités libertaires de la région (réunions, meetings, conférences, etc.)

Suite à l’affaire de l’attaque le 18 janvier 1951 du fourgon postal rue Duguesclin à Lyon où avaient été tués deux gendarmes, Juan Sanchez El Pelao, le 28 janvier s’était présenté chez lui pour être caché, mais avait été amené vers une autre cache, fort heureusement puisque dès son retour à son domicile, Felix avait été arrêté comme de nombreux militants, puis relâché faute de preuves le soir même mais menacé d’expulsion.
Il aurait cessé de militer après le procès en 1955 tout en restant fidèle à ses idéaux.

A la fin des années 1990 il commença à perdre la mémoire avant de décéder le 19 septembre 2004.


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