Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ROBLOT, Georges Armand

Né le 16 août 1884 au Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis) — mort à Achères (Yvelines) le 5 janvier 1954 — Tourneur-mécanicien — Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ; Mantes (Yvelines)
Article mis en ligne le 23 juillet 2023
dernière modification le 12 juillet 2024

par Dominique Petit, R.D.

En 1896, Georges Roblot demeurait à Pantin. Le 20 novembre 1905, il se mariait à Pantin (Seine-Saint-Denis) avec Alphonsine Lefièvre, blanchisseuse.
En 1911, ils demeurait 49 route de Flandre à Aubervilliers. Le 1er octobre 1911, il était inscrit au carnet B.
En février 1912, il quittait Aubervilliers pour habiter Septeuil (Seine-et-Oise).

Le 8 novembre 1911, il était arrêté à Mantes (Seine-et-Oise) pour émission de fausse monnaie.
En perquisitionnant chez lui, au hameau de Poltain, on découvrit tout l’attirail ordinairement utilisé par les faux monnayeurs. En même temps, on arrêtait un complice, Hector Varves, qui cherchait à s’enfuir et qui fut, en même temps que Roblot, mis à la disposition du juge d’instruction de Mantes.
En mars 1912, il était incarcéré à la prison de Mantes, puis le 22 décembre à la maison d’arrêt de Versailles.

Le 21 janvier 1913, les membres de la bande de faux monnayeurs Georges Roblot, sa femme, Alphonsine Lelièvre, Léon Berger, 33 ans, tapissier Hector Darves, 23 ans, et Pierre Jacobs, sujet belge, 43 ans étaient jugés la cour d’assises de Seine-et-Oise. Ils avaient réussi à écouler dans l’arrondissement de Mantes deux cents pièces fausses de un et deux francs d’argent et d’or à l’effigie de la « Semeuse » et du « Coq ».
La cour prononçait les condamnations suivantes : Georges Roblot et Hector Darves, cinq ans de réclusion et 100 francs d’amende. Léon Berger, retenu simplement pour délit de port d’arme prohibée, avait été condamné à six mois de prison avec sursis et 16 francs d’amende, Pierre Jacobs et Alphonsine Roblot avaient été acquittés.

Le 8 mars 1913, il était transféré à la Maison centrale de Beaulieu (Calvados), pour y purger sa peine.
Le 17 juillet 1913, il était emprisonné à la maison centrale de Melun (Seine-et-Marne). Il était libéré le 8 novembre 1916.

En janvier 1917, il faisait partie de la 2e section de mobilisation, maison Paul Grandjouan à Pont-à-Rousseau (Loire-Atlantique).

Le 18 janvier 1917, il écrivit une lettre à Sébastien Faure :
« J’ai bien reçu votre journal [Ce qu’il faut dire] du 13 courant. J’ai été très heureux de reprendre un contact moral avec nos idées, j’en étais privé depuis longtemps.
Vous seriez bien aimable de me faire savoir si vous avez reçu ma dernière lettre et si l’on vous a bien envoyé la somme de 1,50 francs qu’une de mes amies devait vous faire parvenir.
Je serais également très heureux si vous vouliez bien me mettre en relations avec le camarade de Nantes qui demande correspondance avec d’autres camarades. Enfin, dites-moi si je puis vous être utile à quelque chose.
J’ai de nombreuses notes en tête sur le système pénitentiaire en France, très suggestifs et intéressants. Aussi en ce moment sur les « exclus » (de l’armée) et les conditions de vie qui leur sont faites.
En ce moment, je suis beaucoup plus libre. Ma situation s’est beaucoup améliorée et je serais content de servir notre cause d’une manière quelconque. Puis-je collaborer à votre journal ?* Quel doit être l’esprit général et directeur des articles que vous pouvez insérer ?
Un petit mot pour ces renseignements me ferait bien plaisir.
Amicalement dévoué.
Georges Roblot »

En février 1918, Roblot était transféré à Nantes, comme soldat à la XIe section d’exclus.

Dans Le Libertaire du 30 octobre 1920, Roblot versait 41,50 francs pour un groupe de camarades chez Hispano-Suiza au Comité de l’entraide (aide aux détenus politiques et à leurs familles).
Dans Le Libertaire du 12 décembre 1920, Victor Kibaltchitch demandait des nouvelles de Georges Roblot.

Le 30 novembre 1921, il divorça d’Alphonsine Lefièvre.

Le 15 avril 1922, il était radié du carnet B.

Georges Roblot est décédé à Achères le 5 janvier 1954.


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