Vicente Gandia Reig dit El Besso était le troisième d’une fratrie de 10 enfants. Après la mort de son père au début des années 1930, il travaillait comme ouvrier. Après le coup d’État franquiste de juillet 1936, deux de ses frères, qui étaient également membres de la CNT d’Ontinyent où le syndicat était majoritaire, s’étaient enrôlés dans les milices.puis en décembre 1936 Vicente avait été affecté à un régiment d’infanterie avec lequel il allait faire la guerre comme officier et être assez grièvement blessé à l’abdomen par des éclats d’obus.
Passé en France lors de la Retirada il fut interné dans un camp puis fut affecté à la 32e Compagnie de travailleurs étrangers (CTE) à destination de l’Alsace. Suite à la percée allemande du printemps 1940, il fut fait prisonnier le 21 juin et interné au Stalag Kaisersteinbruch à l’extrême est de l’Autriche. Pris en charge par la Gestapo, il fut transféré le 5 avril 1941 au camp de concentration de Mauthausen (matricule 4663) où dès le 6 juin il fut affecté au Kommando Cesar, dont le Kapo était le compagnon Cesar Orquin Serra (voir ce nom) qui allait parvenir à préserver la vie de l’immense majorité des déportés dont il était responsable. Le Kommando allait resté à Volckabruck jusqu’au 17 mai 1942 où ils allaient être transférés à Ternberg pour y construire une centrale électroque. Puis le 18 septembre 1944 tous les hommes du Kommando, dont Vicente Gandia retournèrent à Mauthausen avant d’être transférés en décembre 1944 à Redl-Zipf.
Au moment de la libération du camp, Vicente Gandia était membre du Kommando de liberación de Mauthausen (KLM).
Rapatrié en France par le centre de Montguyon, il s’installa ensuite à Champigny (Val-de-Marne) où il allait résider dans la famille d’une veuve et de sa fille. Il travailla d’abord comme peintre puis dans une fonderie en fer jusqu’à sa retraite.
Vicente Gandia Reig, dont la mère était décédée le 14 mars 1962, est mort à Champigny en juillet 1997.