Fils du serrurier Marius André et de Clémentine Espitalier, Julien André (parfois André Julien) était depuis juin 1898 ouvrier à l’arsenal maritime de Toulon où il avait fait son service militaire. Le 27 août 1907 il avait été condamné à 2 mois de prison pour « injures publiques à témoin en raison de sa déposition ». Selon la police il avait la réputation « d’un individu méchant et de caractère très violent ». Dans les années 1910 il était membre de la commission des fêtes du syndicat des travailleurs du port. Il s’était marié à Toulon en 1909 avec Aglaé Soleillet.
En janvier 1918 il avait été élu trésorier adjoint de la commission administrative du syndicat.
En janvier 1919, il aurait participé selon la police à une réunion secrète du syndicat du port où il aurait averti que le commissaire spécial préparait des perquisitions contre des militants syndicalistes et certains militants socialistes
Réélu à la Commission administrative en juillet 1919 et en mars 1920 il était classé comme « révolutionnaire de tendance anarchiste ». Suite à la grève de mai 1920, il fut révoqué le 10 mai 1920. Il anima ensuite le comité d’action pour la réintégration des révoqués.
En 1924 il travaillait pour la Société des Grands Travaux et était alors divorcé.
Suite à une loi d’amnistie, il fut réintégré à l’arsenal le 11 mai 1925 et y travailla jusqu’à sa mise à la retraite en novembre 1928.
Julien André est décédé à Villecroze (Var) le 23 octobre 1953.