Dictionnaire international des militants anarchistes
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COUGOUL, Joseph
Né le 24 décembre 1881 à Porello (Tarragone) - Ouvrier carrier ; viticulteur - Espagne – La Ciotat (Bouches-du-Rhône) – Béziers (Hérault)
Article mis en ligne le 10 décembre 2023
dernière modification le 14 décembre 2023

par R.D.

Joseph Cougoul (ou Cugul), qui aurait été condamné en Espagne, avait fait sa déclaration d’étranger le 28 janvier 1908 à Florac (Lozère). Depuis 1912 il résidait à La Ciotat où il travaillait comme ouvrier carrier.,
Selon un rapport de police du 12 avril 1913, il avait joué un « rôle des plus actifs » lors de la manifestation contre le projet de rétablissement du service de trois ans, le 30 mars à La Ciotat ; il marchait à la tête du cortège et faisait circuler les groupes. Au retour des manifestants au siège du syndicat des carriers, il avait crié depuis la fenêtre du premier étage « Vive l’anarchie ! A bas l’armée ! ». Cette manifestation avait été interdite par la Mairie de La Ciotat qui avait refusé une salle au syndicat international des ouvriers carriers et interdit tout cortège sur la voie publique. Il fut l’objet d’un arrêté d’expulsion le 17 avril 1913 avec obligation de quitter le territoire dans un délai de 8 jours, et avait été fiché comme « anarchiste dangereux » avec un autre ouvrier carrier espagnol de La Ciotat, Luis Allop. Cougoul avait alors été défendu par la Ligue des droits de l’homme. En mai (?) il se trouvait dans le département de l’Hérault (à Béziers ou Montpellier) où l’arrêté devait lui être notifié après chaque période d’autorisation lui ayant été accordée.

En mars 1918 il avait fait sa déclaration d’étranger à La Tour-sur-Orb, puis était allé en juillet à Béziers avant de s’installer définitivement à Boujan-sur-Libron le 12 mars 1921 et où i allait acquérir un terrain qu’il allait exploiter.

En 1926 il y était viticulteur propriétaire et père d’au moins un enfant âgé de 7 ans avec sa compagne Valentina Casajiman et jouissait d’une très bonne réputation. Début mars il avait été arrêté lors d’un contrôle et détenu à la maison d’arrêt pour infraction à l’arrêté d’expulsion. Suite à l’intervention de l’Association pour la défense des intérêts des habitants de Béziers, le présentant comme un bon travailleur et « un brave père de famille », il avait obtenu un sursis annuel.
L’arrêté, vu « les nouveaux renseignements recueillis » avait été finalement reporté le 25 mars 1927. Cougoul avait alors demandé sa naturalisation française.


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