Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

DURBECK, Charles, Ernest

Né le 20 novembre 1868 à Mascara (Algérie) — Ouvrier mouleur ; Marchand de journaux — Fumay & Revin (Ardennes)
Article mis en ligne le 31 mars 2024
dernière modification le 12 juillet 2024

par Dominique Petit, R.D.

Né le 20 novembre 1868 à la caserne de Mascara (Algérie) où son père était gendarme ; Charles Dürbeck avait reçu une instruction primaire ; il était classé socialiste révolutionnaire et soupçonné d’anarchisme. Secrétaire de la chambre syndicale de Fumay (Ardennes), jouissant d’une grande autorité, Dürbeck écrivait au nom du syndicat des ouvriers métallurgistes dont il était le secrétaire, des articles dans L’Émancipateur, journal de la fédération socialiste des Ardennes. Sa femme Lucie née Robin, aussi militante que lui, était secrétaire du syndicat des ouvrières métallurgistes de Fumay.

Il était entré à l’usine Pied-Selle de Fumay le 3 mars 1883 et fut licencié le 12 mai 1891 à la suite de nombreuses absences sans motif, notamment au moment du 1er mai 1891. Pendant son préavis, il n’avait presque pas travaillé, se disant malade mais il assistait aux réunions de la chambre syndicale des ouvriers métallurgistes de Fumay, dont il était secrétaire.

Il fut congédié de l’usine Veuve Boucher à Fumay pour avoir été l’un des leaders de la grève de juin 1891 dans cet établissement et fut impliqué dans l’affaire des attentats à la dynamite à Charleville et à Revin : au début du mois de juin 1891, Durbecq se trouvait chez Chuillot, il rencontra pour la première fois Bigel. Ils parlèrent de l’attentat qui devait se faire à Revin contre la gendarmerie. Dürbecq avait dit à Bigel : « Tu sais, si tu nous trahis, tu auras la cervelle brûlée, n’importe lequel d’entre nous qui trahirait sera condamné à mort. »

Durbecq vint plusieurs fois à l’atelier de Bigel et c’était là, en présence de Bourgeois que Durbecq déclara qu’il avait 52 kilos de dynamite enterré au lieu-dit Les Baraques. Il raconta à Chuillot qu’il voulait faire un coup à Fumay. Mais Chuillot savait par Auguste Martin de Fumay que Durbecq était un vantard et qu’il n’avait pas de dynamite, ni ne savait s’en servir. Il lui déclara qu’il ne fallait pas parler de dynamite en présence de Durbecq.

Il fut arrêté à Fumay le 26 juillet avec notamment Druard, Chuillot et Martin Coupaye. Le lendemain, les gendarmes perquisitionnèrent au lieu-dit les Baraques, dans une carrière exploitée par Auguste Petit, ils trouvèrent 25 cartouches de dynamite (appartenant à un ouvrier carrier).
Il fut toutefois relaxé à la suite d’un non-lieu. le 23 septembre 1891.

En avril 1892, sa femme et lui furent tous les deux sans travail ; il subsista semble-t-il en vendant alors des journaux et le 18 avril fut l’objet d’une perquisition qui ne donna aucun résultat. Ce même mois d’avril il avait été inscrit sur une liste d’anarchistes pouvant devenir dangereux pour la sécurité publique.En décembre 1893 il figurait sur une liste des anachistes des Ardennes. Dürbeck trouva ensuite s’employer aux ardoisières Baccarat à Fumay.


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