Né dans une famille pauvre, Sebastiao de Almeida, après avoir fréquenté l’école élémentaire, avait commencé à travailler dès l’âge de 14 ans. Il avait été emprisonné pour la première fois à l’âge de 17 ans pour avoir participé à un mouvement pour une augmentation de salaire. Il avait alors intégré le mouvement libertaire où il allait rencontrer les principaux militants des dernières années de la Première République et le syndicat des dockers. Sa participation au mouvement insurrectionnel du 18 janvier 1934 lui avait valu d’être arrêté, torturé et condamné par un tribunal militaire à 13 mois de prison qu’il avait purgé à la forteresse de Peniche.
Après sa libération et pour échapper à une nouvelle arrestation, il allait vivre quelque temps dans la clandestinité avant de fixer définitivement sa résidence à Almada. En 1946 il avait obtenu une autorisation de visiter le compagnon Emidio Santana au pénitencier de Coimbra. Dans les années qui suivirent, il fut licencié des chantiers navals suite à une grève.
Après la révolution des œillets en avril 1974, il participait à la reconstruction du mouvement libertaire portugais. Avec Francisco Quintal, Correia Pires et d’autres il fondait le Centro de cultura liberaria d’Almada et à partir de janvier 1975 à la publication de La Voz anarquista. Après la disparition de ce journal en janvier 1984, il avait intégré la coopérative d’édition du journal A Batalha. Dans les années 1970 il avait également fondé avec Emidio Santana, José Francisco et d’autres le groupe anarchiste Consciencia anarquista. Après la mort en octobre 1988 d’Emidio Santana, il l’avait remplacé au poste de président du Centro de estudios liberarios dont il fut nommé ensuite trésorier.
Sebastao de Almeida est décédé le 15 mars 1993. En janvier précédent il avait été reconduit à son poste de trésorier du Centro.