Ignace Schaeffer figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 26 décembre 1893, il demeurait 3 passage Saint-Bernard, depuis mai 1893.
Il était arrêté le 1er juillet 1894 et inculpé d’association de malfaiteurs.
Il figurait sur les état du 31 décembre 1894 et 1896. Sur celui de 1901, il habitait 196 faubourg Saint-Antoine.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°160.899 (le même que celui de Charles Schaeffer).
Au cours de l’année 1893, un Schaeffer avait assisté à de nombreuses réunions anarchistes (14 rapports d’indicateurs de police le concernant) mais la Préfecture de police ayant attribué le même numéro de dossier à Charles et Ignace Schaeffer, il n’était pas possible d’attribuer la présence à telle réunion, plus à l’un qu’à l’autre. Dans un rapport du 12 avril 1894, la 1ère brigade de recherches de la Préfecture de police signalait son incapacité à s’y retrouver entre les différents Schaeffer. Elle était incapable de retrouver un troisième Schaeffer, cordonnier à Saint-Denis (il s’agissait vraisemblablement d’Emile Schaeffer).
S’agit il du Scheffer (père) signalé en 1887 avec son fils comme membre du groupe anarchiste du quartier de la Goutte d’or. Le fils se proposait de faire chaque dimanche avec le compagnon Deherme des conférences à la salle Clergue, rue des Boulets. En aout 1887, lors d’une réunion rue Myrha, il aurait fait selon la police, l’apologie du vol et de l’assassinat et avait promis s’il était incorporé « de loger une balle dans la peau du colonel si celui-ci s’avisait de lui infliger trop de punitions ».(cf. : APpo BA 1507)