Fils de Louis et de Marie Lemoine, Victor Marceau demeurait quai de la Seine à Saint-Ouen. En 1893 il aurait demeuré semble-t-il 8 rue Roubo (XIe arr.).
Il s’agit peut être du Marceau qui début février 1893 avait été arrêté avec Spannagel, à la sortie d’un débit de vins à Levallois. Tous deux étaient porteurs de divers écrits dont certains signés par Etievant, d’outils pouvant servir à des cambriolages et étaient armés de revolvers. Suspectés d’avoir été les auteurs fin janvier d’une tentative de vol aux ateliers de la compagnie de voitutres L’Urbaine à Saint-Ouen, ce qu’il nièrent, ils reconnurenent être anarchistes, être amis d’Etiévant et prétendirent se rendre à une manifestation lors de leur arrestation
En novembre 1894 il avait été arrêté avec Cherigny dit Lopez, en flagrant délit de cambiolage ce qui avait ensuite abouti à l’arrestation en décembre d’un autre groupe formé notamment par Galau, Boitel et les frères Spannagel.
Accusés d’être un groupe de cambrioleurs anarchistes de Courbevoie auteurs d’une trentaine de cambriolages, E. Spannagel, Charles Pieri, Nazaire Pourcher, Victor Marceau, Benoit Ackermann et Joseph Lamoureux ont été traduits devant la cour d’assises de la Seine le 17 juin 1895. Marceau fut condamné à 15 ans de travaux forcés et 20 ans d’interdiction de séjour avec Pourcher tandis que Spannagel était condamné à la perpétuité, Pieri à 20 ans et que 9 des accusés — dont Louis Galau — avaient été acquittés. Il fut ensuite transporté en Guyane le 6 décembre 1895. (matricule 27306).
Pendant sa détention au bagne il avait appris le métier d’effilocheur et était qualifié par les autorités comme ayant une « mauvaise conduite ». Le 5 mai 1896 il s’atait évadé mais avait été repris le 8 mai suivant…
Vicror Marceau est décédé au bagbe le 24 novembre 1907