Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GASTON SAN VICENTE, Joaquin

Né le 21 octobre 1906 à San Felices, Agüero (Aragon) — assassiné le 1er octobre 1943. — Mécanicien — CNT — Groupe de Francisco PONZAN VIDAL — Huesca (Aragon) — Perpignan (Pyrénées-Orientales) — Marseille (Bouches-du-Rhône) — Afrique du Nord — Catalogne
Article mis en ligne le 28 juin 2024
dernière modification le 4 avril 2025

par R.D.

C’est à la fin des années 1920 que Joaquin Gaston San Vicente s’était installé à Sabiñañigo (Huedca) où il avait sans doute rencontré Francisco Ponzan Vidal lors de la grève de novembre 1932, suite à laquelle il avait dû gagner la France, d’abord à Perpignan puis à Marseille où il allait travailler comme mécanicien. En 1935 il se trouvait en Afrique du Nord (à Tunis ou Alger ?) avant de revenir en Espagne en 1936.

Après le coup d’État franquiste de juillet 1936 il s’était enrôlé dans les milices confédérales puis ultérieurement avait été versé à partir d’octobre 1937 au 7ème Bataillon des transports commandé par Manuel Huet.

Passé en France lors de la Retirada, et lors de la déclaration de guerre il avait intégré le contre espionnage britannique et le réseau d’évasion organisée par Francisco Ponzan Vidal. (Réseau Pat O’Leary). Installé à Figueras où il travaillait officiellement comme bûcheron, il servait d’agent de liaison entre Barcelone et Perpignan. Depuis la fin 1942 semble-t-il — ou après une arrestation en mars 1943 —, il était devenu un agent double travaillant à la fois pour les britanniques et la Direction générale de la sécurité franquiste, ce qui pourrait expliquer certaines chutes au sein du réseau à cette époque.

Le 27 septembre 1943, il fut enlevé à Biarritz et fut transféré en Espagne au local de la phalange où des phalangistes, ne sachant pas sans doute son rôle d’agent double, l’avaient assassiné le 1er octobre dans une mise en scène voulant faire croire à un crime de mœurs.


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