Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

HARVEY, Bernard, Benjamin

Né à Paul (Cornouailles) le 15 juillet 1865 — Professeur — Londres – Paris — Somme
Article mis en ligne le 15 juillet 2024
dernière modification le 21 août 2024

par R.D.
Bernard Harvey

Destiné par sa famille à une carrière ecclésiastique, Bernard Harvey avait étudié la théologie pour devenir pasteur protestant, puis avait étudié la philosophie à l’Université d’Oxford.

Après des voyages en Orient où il apprit le sansktit et étudia les philosophies orientales, il s’installa à Paris en 1901. Il demeurait alors 178 rue Saint-Jacques (5e arr.) Il poursuivait des études de philosophie au Collège de France qu’il finançait en donnant des cours d’anglais et de philosophie. Il ne tardait à se lier d’amitié avec le compagnon espagnol Pedro Vallina Martínez, qui le présentait à d’autres compagnons (Amilcare Cipriani, Charles Malato, Jesús Navarro Botella, Fermín Palacios García, etc.).

Le 5 octobre 1902, il avait ’assisté avec Charles Malato à l’inhumation d’Émile Zola au cimetière de Montmartre

En 1904 il demeurait 9 rue Toullier (5e arr.). Le 12 mai 1904 il avait particpé chez le compagnon espagnol J. Prat, faubourg Saint-Antoine,à la réunion où avait été constitué un groupe international formé des espagnols Prat, P. Vallina, F. Ferrer et F. Cardenal, l’italien Cavalazzi, le polonais S. Nacht et le français C. Malato, groupe qui sera à l’origine de la publication de L’Espagne inquisitoriale (Paris, 3 numéros, mars à septembre 1904) interdite par les autorités. Le groupe fut constitué officiellement le 14 juin chez le compagnon juif polonais Alechker, 39 rue de l’Arbalète. Harvey y fut chargé avec ce dernier et avec Vallina d’en rédiger le programme.

Fin mai 1905 il avait été l’objet d’ne perquisition sans résultat. Impliqué dans l’attentat contre le roi Alphonse XIII (affaire de la rue de Rohan), il avait été arrêté une semaine avant l’attentat et fut poursuivi les 27-30 novembre 1905 avec notamment C. Malato, Eugène Caussanel et P. Vallina (voir ces noms) avait de bénéficier, comme ses camarades, d’un acquittement mais avait été l’objet d’un arrêté d’expulsion.

Par la suite il résida semble-t-il dans la Somme, puisque Le 15 février 1912, il avait été rayé du carnet B de la Seine comme ayant disparu du département depuis plus de deux ans.


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