Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, André Ducourneau — fils de Léon Ducourneau camionneur, et de Jeanne Rabié, sans profession — avait été blessé à plusieurs reprises au front (Somme, Verdun, Villers-Cotteret) et avait été démobilisé en septembre 1919. En 1918 il s’était marié à Bordeaux avec Marie Bastide.
Installé à Marseille il travaillait comme ouvrier modeleur et était un des plus actifs membres du groupe de l’Union anarchiste (UA) qui se réunissait au Bar Bruno. Il se faisait appeler Fernand et collaborait en 1922, sans doute sous les pseudonymes André Duc et F.G. Will à Terre libre l’organe de la Fédération anarchiste de la région sud dont André Viaud était l’un des administrateurs. Il collaborait également aux activité du Comité pro-presos de solidarité avec les militants espagnols. Puis il alla à Paris où il devint professeur de modelage au centre de formation du syndicat des mécaniciens. Il fut secrétaire du syndicat du personnel des ateliers en 1934 à Puteaux, il devint membre du bureau national du Syndicat (unifié) de l’Enseignement technique en 1936-1937. Secrétaire de la section B en 1937-1938, il démissionna à la suite de divergences.
En décembre 1941, après avoir été dénoncé comme franc-maçon – ce qu’il nia – il avait été démissionné d’office avant d’être réintégré en août 1943.
Après guerre il continua ses activités professionnelles et syndicales (à Paris puis Libourne où il décéda le 16 octobre 1983 (voir sa notice dans le Maitron en ligne)