Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CHAVE, Alfred, Joseph « Antonin BARBIER » ; « Léon CAUET »

Né le 2 décembre 1858 à Paris XV - Typographe – Paris
Article mis en ligne le 6 septembre 2024
dernière modification le 9 septembre 2024

par R.D.
Alfred Chave

Fils d’Antoine et de Marie Chedonne, Alfredd Chave avait été fiché comme « anarchiste dangereux » et sans domicile fixe ce qui lui avait valu entre 1878 et 1895 une trentaine de condamnations - de 15 jours à 3 ans de prison - pour « vols, filouteries, infractions à la police des chemins de fer, rupture de ban… » et surtout pour « vagabondage » et une interdiction de séjour dans de nombreux départements.

En mai 1880 il avait été déclaré insoumis, arrêté et conduit au 43e Régiment de Ligne à Lille dont il aurait été réformé.

En juin 1881 il avait été condamné à 3 mois de prison et détenu à la prison de Mazas A sa libération il avait déclaré vouloir se rendre à Angoulême.

Il avait été arrêté pour « vagabondage » ert condamné à Lyon le 4 mars 1895 à 3 mois de prison puis arrêté le 11 mars suivant à Bourg-en-Bresse (Ain).

En août 1895, sur les murs d’un asile de nuit, il avait écrit avec du charbon un appel - intitulé "Carnot coupe têtes" — à venger E. Henry et Caserio se terminant par « A bas les bourgeois ! Vive l’Anarchie », se poursuivant par une définition de l’anarchie comme « le droit de vivre heureux pour tout être » et se concluant par « à vous les parias de la société de leur montrer que ces rêves peuvent devenir des réalités pour l’avenir.Vous marchez pieds nus, le ventre creux, pendant ce temps là on danse à l’Élysée. Vive la Révolution sociale ! » Le 20 septembre à Mantes il avait été condamné à 3. ans de prison pour « vagabondage et infraction à interdiction de séjour » et détenu à la Centrale de Poissy. Il était toujours signalé comme « très dangereux » paraissant « faire de la propagande anarchiste ». Il était libérable en août 1898 où il avait déclaré se rendre à Vernon (Eure).

En janvier 1901 il figurait sur l’État vert confidentiel des anarchistes. En août 1901 il était détenu à Montpellier où il purgeait une peine de 1 an de prison pur « outrages à magistrat ».

En février 1902 il était à la prison de Carpentras après avoir été arrêté pour vagabondage sous le nom de Saillou-Desmousseau ». Le mois suivant il était à nouveau arrêté pour « vagabondage et vol » et détenu à la prison de Narbonne. En mai il avait été arrêté à Estagel (Pyrénées-Orientales) alors qu’il se dirigeait vers l’Espagne et avait été condamné le 6 mai à 3 mois pour « vagabondage » et écroué à Perpignan puis transféré à la prison de Montpellier. Il avait été remis en liberté le 2 août 1902, mais dès le 22 août suivant était écroué à la prison d’Orléans, puis à la mi-septembre à la prison d’Angoulême (2 mois de prison) toujours pour le même motif.

En avril 1903 il avait été condamné à Carpentras à 8 mois de prison pour « injures et menace de mort » à un commissaire de police et avait été transféré à la prison d’Avignon dont il était libérable en décembre 1903. A sa libération il était allé à Privas, cherchant vainement à trouver du travail dans une imprimerie. Selon la police il n’avait pas tenté de contacter des compagnons et était totalement découragé et sans ressources avait déclaré qu’il « n’hésiterait pas à voler, ne voulant pas se livrer à la mendicité » et se plaignait de l’incessante surveillance dont il était l’objet.
En mars 1904 il était à nouveau écroué à Apt pour vagabondage. Arrêté le 5 avril 1904 à Nîmes il était condamné le 14 à 3 mois et un jour de prison. Les autorités avaient demandé que dès sa libération en juin il soit transféré à Apt où il avait également été condamné à 3 mois. Les instructions ne furent semble-t-il pas effectuées puisque en juillet, Chave avait été condamné à 15 jours de prison à Narbonne. (ou Carcassonne).

Le 6 avril 1905 il était libérable de la prison de Montpellier. Le 24 juin il avait été arrêté à Toulon pour « infraction une à interdiction de séjour de 5 ans » (datant de 1895). Après sa libération pour « vice de forme », il avait en juillet gagné Marseille à pieds. Après avoir couché dans un asile de nuit, il avait disparu de la ville.
En novembre il était une nouvelle fois emprisonné à Corbeil.

Au printemps 1906 il était détenu pour 2 mois à à la maison de correction de Grenoble do nt il était libérable le 17 avril. En août suivant il était à nouveau à la prison de Montpellier dont il était remis en liberté le 22 sur instruction du Procureur de la République.

Après avoir purgé une peine de 1 mois de prison pour « infraction à arrêté d’interdiction de séjour, il était libéré le 26 décembre 1907 de la prison de Vienne (Isère) avant d’être à nouveau arrêté le 31 décembre pour la même raison.

Le 16 avril 1908 il était incarcéré à la maison d’arrêt de Montpellier puis en mai à la prison de Limoux (Aude) condamné le 20 mai à 1 mois de prison par le tribunal correctionnel… A cette époque il comptait 67 condamnations soit au total, depuis 1895, 10 ans et 2 jours de prison.

En juin 1910 i était écroué à Lyon. En septembre suivant il était arrêté à Tournon (Ardèche), condamné à 6 mois de prison et en octobre transféré après appel à Nîmes où il était relaxé le 11 octobre par la Cour d’Appel et avait déclaré partir à pieds pour Lyon.

En octobre 1911 il était détenu à Orléans avant d’être acquitté le 18 par le tribunal de la ville. Le 22 décembre 1911 il était arrêté et détenu à Chalons-sur-Saône.

En juillet 1912 il subissait une nouvelle détention à la maison de correction de Cusset, puis en novembre à Roanne où il avait été condamné à 2 mois.

En janvier 1914 il était arrêté à Paris En décembre suivant il était arrêté à Orléans : il avait été arrêté le 2, suite à une condamnation par le tribunal de Montargis à 2 mois de prison par défaut pour « défaut de carnet anthropométrique ». Pour la même raison il était condamné le 7 juin 1915 à Orléans à 3 mois de prison.

Le 19 mai 1920 il était arrêté pour la même raison par la gendarmerie de Chatillon-sur-Loire (Loiret). Le 9 juin il était condamné à Gien (Loiret) à 1 mois de prison avant d’être libéré le 19. Juin suivant et de se diriger vers Orléans et où, le 21, à Sully-sur-Loire, la gendarmerie perdait sa trace.

En juin 1927 il était condamné à 4 mois de prison à Saint-Étienne.


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