Né de parents inconnus, abandonné à la naissance Camillo Camillucci avait grandi dans un orphelinat de Novara jusqu’à l’âge de 8 ans, date à laquelle il fut adopté. Résident à Azzio di Orino, à 15 ans, il émigra pour travailler à Saint-Gall (Suisse), puis s’installa en France dont il fut expulsé en 1910, puis à Bregentz (Autriche) dont il fut expulsé en 1911, : après 20 jours de prison il avait été accompagné à Turin "…avec des menottes aux poignets au District Militaire… pour y purger ensuite trois mois…" à Varèse.
En 1913, il s’installa à Lausanne puis à Genève. Un an plus tard, son père biologique sur son lit de mort. lui avait laissé une fortune ; Camillucci avait essayé d’investir l’argent pour transformer Il Risveglio en un hebdomadaire et employer Bertoni à plein temps.
Il était également un collaborateur au début des années 1910 du journal La Rivolta (Bâle et Lugano, 1912-1913) dirigé par Giulio Barni et Ettore Bartolozzi.
En 1915, il fut enrôlé dans le 91e d’infanterie à Turin et était parti au front, où il fut blessé.
Bien qu’il soit fiché comme anarchiste dangereux, il obtient en 1920 du Génie Militaire la gestion d’une petite caserne sur le Mont San Martino (Frontière Nord), pour servir d’hôtel. En réalité, il allait la transformer en "repaire anarchiste" avec Guido Visconti.
Fin 1920 (26 décembre) se tint à Varèse, au siège de la Chambre du Travail, une conférence sur l’école Clivio, au cours de laquelle fut nommé un nouveau conseil d’administration composé de Francesco Ghezzi et Restelli de Milan, Selva et Adamo Musatto de Varese, Domenico Ca-millucci de Novara mais résidant à Orino, Niada de Gazzada, Tibiletti de Malnate, Colombo de Gallarate, Bernardino Porcelli de Legnano"
En 1923, Camillucci fut battu par les fascistes, contraint de quitter Orino et de s’enfuir à Bellinzona puis en France. Lors d’une perquisition à son domicile, les carabiniers avaient saisi des exemplaires du journal anarchiste autonome Il Messaggero della riscossa imprimé à Hambourg.
Installé à Montbéliard, où vivaient d’autres anarchistes en fuite, il démarrera une activité rentable en tant que marbrier et constructeur.