Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

PARIS, Ferdinand, Auguste, François

Né à Paris le 27 juin 1840 - Charpentier – Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 27 octobre 2024

par Laurent Gallet, R.D.

Le 15 avril 1891, lors de la réunion à la Bourse du travail de Lyon de la Commission exécutive du 1er mai, Ferdinand Paris, qui était le délégué des charpentiers, avait été chargé de la co-rédaction du Manifeste appelant à la manifestation.

A l’automne-hiver 1891, il fut particulièrement actif lors de l’organisation de conférences de Sébastien Faure à Lyon et la réorganisation du mouvement local. Il était alors membre du groupe antiparlementaire Les ennemis de toutes candidatures » qui regroupait les militants de la Guillotière et des Brotteaux et était le plus important groupe anarchiste du moment.

Le 30 mars 1892, comme 38 autres militants, il fut l’objet d’une perquisition à son domicile 170 rue Pierre Corneille et fut poursuivi pour « association de malfaiteurs ». Le 22 avril, en prévision de la manifestation du 1er mai et du procès de Ravachol, il fut arrêté préventivement avec 28 autres militants, puis fut relâché le 6 mai suivant. Le 28 avril la police avait saisi trois colis de propagande venant de Paris et lui étant adressés. Dès le mois de juin, il tentait de réorganiser le mouvement et écrivait notamment à Montant à Marseille pour qu’il vienne faire des conférences à Lyon. Ce dernier répondit qu’il n’était pas libre. Paris écrivit alors à Fortuné Henry qui lui accepta de se mettre à la disposition ds groupes de Lyon.

Le 26 juin 1893, lors de la première réunion en vue de la fondation du journal L’Insurgé et de l’attitude à adopter lors des prochaines élections législatives, il fut nommé membre d’une commission de 10 pour l’organisation d’une vaste campagne abstentionniste et de conférences dans la région. Il fut également suspecté d’avoir participé ensuite à l’apposition de placards anti 14 juillet. C’est à cette même époque, que deux anarchistes recherchés par la police furent arrêtés à Lyon, provoquant une certaine méfiance envers les époux Paris que les compagnons accusèrent d’être à l’origine de la fuite.

Les 19-20 février 1894, Paris fut l’objet d’une perquisition sans résultat. Fin 1894 il était signalé à Auxerre et à Dijon.


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