C’est encore adolescent que Giulio Gorini avait commencé à militer dans les rangs socialistes avant d’adhérer à l’anarchisme et de devenir un lecteur actif de toute la presse libertaire. Sa compagne, dont il avait un enfant était également militante. Il avait notamment participé à l’inauguration du drapeau noir du groupe qui portait la mention Spartaco.
Appelé sous les drapeaux lors de la première guerre mondiale, plutôt que d’aller au front, il avait déserté et avait ensuite participé avec d’autres déserteurs aux campagnes contre la guerre. Vers 1918 il fut arrêté à l’hôpital de Reggio Emilia où il était venu visiter sa compagne gravement malade. Traduit devant un conseil de guerre avec d’autres déserteurs, il fut condamné à 7 ans de détention avant de retrouver la liberté suite à une amnistie.
Le 1er mai 1923, un groupe de fascistes avait envahi sa maison et avait voullu qu’il mette ses habits de travail et qu’il aille sur le chantier, ce qu’il avait refusé. Il avait alors été battu à mort et décédait quelques jours plus tard à l’hôpital où il avait été amené.