Fils de Giovanni Luppi et Zeffira Mazzola, Giuseppe Luppi s’était ait remarquer dès la fin du XIXe siècle dans le mouvement anarchiste. En 1894 il avait été condamné pour « cris séditieux ». Au début des années 1900 il fut l’un des promoteurs du mouvement syndical de la zone de Modène et participait activement à la Chambre du travail de Morandola où il occupa des postes de responsabilité et participa aix congrès tenus dans la province de Modène.
Au Congrès pour l’Unité Syndicale du 19 janvier 1913, promu par la Chambre du Travail de Modène, Carpi et Mirandola présentèrent le rapport des anarchistes de Modène qui proposait la liberté pour chaque syndicat d’adhérer à la Confederazione Generale del Lavoro (CGL, Confédération Générale du Travail) ou à l’Union Syndicale Italienne (USI), créant ainsi une seule Chambre du Travail provinciale, rapport qui fut rejeté et qui donna lieu à la division du mouvement ouvrier de Modène en deux Chambres du Travail provinciales, l’une d’orientation socialiste et l’autre syndicaliste révolutionnaire.
En mai 1920, il participa au vol de mitrailleuses organisé par le mouvement anarchiste de Modène pour se défendre lors des manifestations ouvrières. Arrêté le 1er juin de la même année, il fut jugé pour cet acte et acquitté. Il fut nommé secrétaire de la section Mirandola de la Chambre du travail syndicaliste de Modène et, avec Giovanni Bassoli, assassiné plus tard par les fascistes, il fut l’un des plus grands représentants du mouvement anarchiste local.
Au milieu des années 1920, il était l’un des rares anarchistes à rester actifs dans la Basse-Modène. Entre le 28 et le 29 juin 1925, il participe, avec Vincenzo Chiossi, au congrès clandestin de l’USI tenu à Gênes (Ligurie, Italie), destiné à réorganiser le mouvement syndical révolutionnaire.
En 1934, il fut rayé de la liste des subversifs car, selon la police, il ne participait pas à des activités politiques.
Après la chute du fascisme, en juillet 1943, les antifascistes de Mirandola le placèrent à la tête des organisations syndicales libres et il fit partie du Comité de coordination unitaire antifasciste.
Après la Libération, il est nommé secrétaire de la Chambre du Travail de Mirandola et semble s’être alors rapproché du Parti Communiste Italien (PCI).
Giuseppe Luppi est décédé le 18 septembre 1952 à Mirandola.