Très lié au menuisier anarchisant Louis Legros, Jean Gauthé « taillé en hercule » et infirme se déplaçant à l’aide de béquilles, était présenté au début des années 1890 par la police comme « un anarchiste dangereux ». Le 19 février 1894, à la demande du ministère de l’intérieur, il était l’objet d’une perquisition qui ne donna aucun résultat. Abonné au Libertaire, il fut un temps un diffuseur du Père Peinard à Nevers. Toutefois, Émile Pouget, dans une lettre datée du 20 février 1897, se demandait s’il ne « se serait pas refroidi ».
En 1899 il était l’un des responsables du Cercle anarchiste nivernais qui venait d’être fondé. Il demeurait alors 8 rue du Pont Cizeau.
En 1904 il fut le secrétaire de la section de Nevers de l’Association Internationale Antimilitariste (AIA). Il semble qu’il évolua par la suite plutôt vers le socialisme révolutionnaire et le militantisme syndical (Voir sa notice complète dans le Maitron).