C’est très jeune que Dolores Morata Diaz avait commencé à travailler et n’avait pu de ce fait fréquenter l’école. Émigrée en Catalogne, c’est là qu’elle y apprendra à lire et écrire. A partir de 1922 elle vivait en union libre avec le compagnon Miguel Aguilar Doñate, dont elle aura quatre fils et une fille. Pendant la dictature de Primo de Rivera, elle suivit en 1922 son compagnon en France, où le couple s’installa à Lavelanet (Ariège) et ne rentrera en Espagne avec lui qu’à la proclamation de la République. Cataloguée comme « anarchiste dangereuse », elle subira de nombreuses persécutions et partagera le sort de son compagnon souvent emprisonné et même déporté à Bata en 1932.
A la fin de la guerre civile, Dolores Aguilar était passée en France où son compagnon, objet d’un arrêté d’expulsion au moment de la déclaration de guerre, devra émigrer au Mexique, la laissant seule avec ses enfants. Bien qu’ayant obtenu les autorisations d’émigrer, Dolores ne put, avec ses enfants, rejoindre son compagnon au Mexique, à cause de la guerre.
Dolores Aguilar, qui était membre de la CNT en exil, est morte à Toulouse le 18 décembre 1974