Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GIMÉNEZ IGUALADA, Miguel

Né à Iniesta (Cuenca) le 26 janvier 1888 — mort le 26 novembre 1973 — Vendeur ambulant ; taxi ; bonimenteur de foire ; maitre rationaliste ; bouvier — MLE — Madrid (Nouvelle-Castille) — Barcelone (Catalogne) — Buenos Aires — Montevideo — Mexico
Article mis en ligne le 7 août 2007
dernière modification le 24 juillet 2024

par R.D.
Miguel Gimenez Igualada (portrait par S. Pruneda, 1967)

Grand orateur et conférencier, Miguel Giménez Igualada (souvent orthographié Jimenez Igualada) a été l’un des plus clairs représentants de l’anarchisme individualiste espagnol. N’ayant pas de profession, il a exercé les métiers les plus divers dont vendeur ambulant, chauffeur de taxi, bonimenteur de foire, jardinier, bouvier, responsable d’une sucrerie et professeur rationaliste à l’Athénée libertaire de Las Ventas (Madrid). Hostile à toute violence, il était un pacifiste intégral. Stirnérien convaincu il avait été l’auteur d’une édition espagnole de “L’Unique et sa propriété” parue à Valence en 1932.

Pendant la guerre civile il avait été le responsable du Théâtre du peuple à Barcelone et directeur avec Rodolfo Gonzalez Pacheco de la revue Nosotros (Valence, 5 numéros, 1937-1938). Il avait été également l’un des fondateurs de la Fédération des associations anarchistes individualistes et collaborait à son organe Al Margen (Barcelone-Elda, 12 numéros, 1937-1938) dont le directeur était Vicente Galindo Fontaura et auquel collaborèrent également Han Ryner et G. De Lacaze Duthiers.

Miguel Gumenez Igualada

A la fin de la guerre il passait en France où il était interné au camp de Bram (Aude) puis s’exilait en Amérique latine : Argentine, Uruguay et Mexique où en 1942 il intervenait lors d’un grand meeting de protestation contre des extraditions. Dans les années 1950 il aurait adhéré à la Franc maçonnerie.

Miguel Giménez Igualada qui est mort à Mexico le 26 novembre 1973, a collaboré à de très nombreux titres de la presse libertaire dont Al Margen, Cenit, Tierra Y Libertad (Mexico), Boletino Interno Cir, Cultura Y Pedagogia, Despertad, Fuego, Inquietudes, Ruta, Umbral, etc.

Selon l’historien Vladimir Muñoz, son véritable nom aurait été Miguel Ramos Giménez et il aurait participé au début du 20e siècle aux groupes illégalistes.

Œuvres : — Salmos ; — Mas alla del dolor (Mexico, 1946) ; Lobos en España (Mexico, 1967) ; — Anarquismo (Mexico, 1968) ; — Un atentado : Los caminos del hombre (Mexico, 1961) ; — Trilogia de oratoria ; — Stirner (Mexico, 1968 & trad. française par le groupe Eco, Marseille, 1968) ;


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