Avant la guerre Antonio Ginestet Sanfeliu vivait à Santa Coloma de Gramanet où ses parents tenaient un bureau de tabac. Il avait commencé à militer à la FIJL et à la CNT dès son enfance et était également membre des groupes espérantistes.
En 1936 il faisait son service militaire à Mahon. En juillet en permission à Santa Coloma, il participait à l’écrasement des fascistes, en particulier à l’assaut de la caserne San Andres. Il s’engageait ensuite dans la Colonne Tierra y libertad comme conducteur de blindés. Membre du Comité de guerre de la Colonne, il combattait sur le front de Madrid (Tolède et Sierra de Gredos). En novembre 1936 il avait fait partie des compagnons qui avaient intercepté à Tarascon le gouvernement républicain qui fuyait Madrid pour gagner Valence ; le responsable socialiste Indalecio Prieto lui doit de ne pas avoir été fusillé.
En mars 1937 il retournait à l’arrière où à Barcelone il intègrait le Comité Peninsulaire de la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI). Il appartenait au même groupe que Fidel Miro, Felix Marti Ibañez, etc. En juillet il réintègrait la colonne devenue 153° Brigade, d’abord comme soldat puis comme lieutenant du 20e Bataillon (Leal) de la 103e Brigade Mixte. Il allait s’y distinguer par ses talents d’organisateur et son éthique anarchiste notamment lors des combats de Belchite. Il refusera de quitter le front pour l’arrière. Antonio Ginestet Sanfeliu a été tué le 9 mars 1938 par un obus de mortier à Aguilon (Saragose).
Il avait proposé, et cela avait été accepté de débaptiser Santa Coloma en Armonia del Palomar.