Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GIROLIMETTI, Mario “Mario de SDAZARIN”

Né à Senigallia le 17 février 1902 — mort le 16 juin 1982 — Ouvrier mécanicien ; vendeur ambulant — Santarcangelo (Romagne) — Montbeliard (Doubs) — Belfort — Barcelone (Catalogne) — Flémale-Haute (Belgique)
Article mis en ligne le 31 août 2007
dernière modification le 9 août 2024

par R.D.

Mario Girolimetti avait commencé à militer en 1920 au Parti communiste. En avril 1924, pour raisons économiques, il émigrait en France à Montbelliard (Doubs) où il retrouvait sa sœur Maria et son frère Carlo. Quelques mois plus tard il s’installait à Belfort où en septembre 1925 il était condamné à trois mois de prison et à une amende pour contrebande de tabac. N’ayant pas l’argent pour payer l’amende, il dut rester huit mois emprisonné. Dans les années suivantes, et pour des raisons professionnelles, il voyageait entre la Belgique et le Luxembourg et restait relativement discret pour ne pas tomber sous une mesure d’expulsion.

En décembre 1936, il partait comme volontaire pour l’Espagne et s’enrôlait dans une colonne du POUM, tandis que son frère Ferrucio s’enrôlait dans la Colonne Ascaso. Envoyé à Albacete, il était ensuite envoyé dans une compagnie italienne de la 15e Brigade Internationale, puis transféré à Mahora où il était chargé de la réparation des armes. Blessé à la jambe droite en mars 1937, et soigné à l’hôpital universitaire de Murcie jusqu’au 24 avril, il retrournait ensuite à Albacete où il était chargé de l’impression et de la diffusion de l’organe de la 15e Brigade. Il quittait l’Espagne le 17 janvier 1938 et, suite à cette expérience, abandonnait le parti communiste pour adhérer à l’anarchisme.

Revenu en Belgique, à Flémale-Haute, près de Liège, il travaillait dans une cimenterie avant d’être expulsé le 23 juin. Après un bref passage en France, il rentrait clandestinement en Belgique où il était arrêté à Jemmapes le 8 juin 1939 et expulsé au Luxembourg. Il rentrait peu après clandestinement en Belgique. Le 20 août 1940 le consulat refusait de lui renouveller son passeport le considérant « comme un anarchiste dangereux et ex milicien rouge » et le 17 septembre, en tant « qu’élément dangereux pour l’ordre public » il était emprisonné à Bruxelles jusuq’au 8 février 1941. Le 24 avril il était arrêté par la Gestapo à Bruxelles et transféré au Brenner avant d’être remis aux aitorités italiennes. Le 13 juillet il était condamné à quatre ans d’isolement à Ventotene. Transféré le 28 juillet 1943 au camp de concentration de Renicci d’Anghiari, il s’en évadait quelques jours après l’armistice du 8 septembre et regagnait avec difficultés Santarcangelo. Avec ses frères Carlo et Ferrucio, il formait alors l’un des premiers groupes de résistance armée de la région.

Mario Girolimetti est mort à Santarcangelo di Romagna le 16 juin 1982.


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