Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

GONZALEZ, Electra

Née en 1912 — morte le 24 juillet 1990 — FORA — Buenos Aires
Article mis en ligne le 15 septembre 2007
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.
Electra gonzalez

Electra Gonzalez avait commencé dès l’âge de 10 ans à fréquenter avec sa mère, Maria Baro d’origine catalane, les cercles ouvriers proches de la Fédération Ouvrière Régionale Argentine (FORA) : lors des meetings elle y distribuait la presse anarchiste et fabriquait des bons de soutien. Malgré des conditions de vie difficiles — elle vivait dans une petite chambre avec ses sœurs et sa mère qui était la seule à travailler — elle parvenait à terminer des études primaires. Douée d’une mémoire prodigieuse, elle allait devenir l’une des meilleures actrices des troupes théâtrales ouvrières qui à l’époque sillonnaient l’Argentine, l’Uruguay et le Chili pour y soutenir les luttes et les organisations anarcho-syndicalistes. Elle fut également l’une des premières organisatrices de la Société argentine des acteurs.

Marié avec le cheminot et militant anarchiste Juan Bilbao, elle avait participé à la création du club Voluntad dont les buts étaient la défense de l’indépendance du mouvement syndical. Le Club dont firent entre autres partie Sebastian Marotta, Alejandro Silvetti Fandino, Andrés Carbona, Luis R. Bartolo, Juan C. Mason, José Negri, Bernardo Sugasti, etc. bénéficiait également de l’appui de nombreux intellectuels et artistes comme Gustavo Cochet, Arturo Carril et Maniel Ordoñez.

Pendant la dictature péroniste, le club, véritable foyer de résistance, sera à plusieurs reprises fermé par les autorités. En 1955, lors d’une vague de grèves (arts graphiques, plombiers, ouvriers portuaires et municipaux) contre le corporatisme syndical vertical, Electra, qui était la responsable du local, sera emprisonnée à la prison de Caseros pendant plusieurs mois. Durement interrogée elle refusera de donner les noms des compagnons accusés de « conspiration ».

Après la mort en 1946 de son compagnon, elle était était devenue dans les années 1960 la compagne de Sebastian Marotta, puis après la mort de ce dernier en 1970, celle du vieux camarade José Grunfeld. Elle finança la publication des 3 volumes de S. Marotta El movimiento sindical argentino et le livre de Cabona Vida, obra y trascendencia de Sebastian Marotta dans lequel témoignaient de nombreux militants libertaires dont Luis Danussi, Diego Abad de Santillan, Luis Di Filippo, Arturo Carril, Americo Ghuildi, S. Medina Onrubia, Jacinto Toryho, José Montesano et Genaro Scarano.

Electra Gonzalez, qui était également membre de la Fondation Palacios, est décédée le 24 juillet 1990.


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