Lucien Graux (parfois orthographié Graulx), qui avait été décoré de la Croix de guerre pendant le premier conflit mondial, militait ensuite dans les milieux anarchistes et pacifistes d’Amiens.
Fin mars 1909, il avait été l’objet d’un prcès verbal — avec Albert Andrieux, Jules Lemaire, Adolphe Fortel et Adolphe Martin — pour avoir distribué des journaux et brochures antimilitaristes lors du conseil de révision.
En 1921 il fut condamné à plusieurs reprises pour “outrage à l’armée, outrages à agents et distribution de brochures antimilitaristes”.
Membre de la CXGTU, il était en 1922 le gérant de Germinal (Amiens, 1919-1933) organe libertaire de la Somme, de l’Oise, du Nord et du Pas-de-Calais où il avait pris la suite de Georges Bastien. En 1923 il était remplacé à son tour par Georges Foulin.
Lors des élections législatives d’avril 1928, il avait été candidat abstentionniste dans la 2e circonscription à Amiens.
Pendant la Seconde guerre mondiale et l’Occupation il rallia la collaboration et fut l’un des représentants locaux du Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat et du Comité ouvrier de secours immédiat (COSI), ce qui lui valut d’être arrêté à la Libération et d’être condamné en mai 1945 à 20 ans de dégradation nationale et à la confiscation de ses biens.