Dès son adolescence, Julian Guijarro Priego était entré en conflit avec les grans propriétaires terriens de son village natal. Ne trouvant plus de travail il émigrait alors à Barcelone et était embauché à La Cananadiense. Membre de la section des fondeurs du syndicat CNT du métal de Sans, il allait participer à toutes les luttes menées sous la dictature de Primo de Rivera.
Lors du soulèvement franquiste de juillet 1936, il participait aux combats et aux comités révolutionnaires mis en place par le mouvement libertaire. Exilé en France lors de la Retirada, il était interné au camp du Vernet puis enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers à Tarbes. Pendant l’occupation il figurait sur une liste de militants dangereux et devait être envoyé en Allemagne sans doute dans le cadre du STO. Il parvenait alors à gagner Privas (Ardèche) et s’intégrait au maquis. A la libération il fut l’un des organisateurs de la FL-CNT de Privas avec sa compagne Maria Iglesias.
Sa fille Conchita et la compagne avec laquelle il vivait en Catalogne, Consuelo Vera étaient restés à la fin de la guerre en Espagne où toutes deux furent renversées le 30 juin 1951 à Barcelone par un véhicule. Consuelo décédait tandis que Conchita était gravement blessée.
Julian Guijarro Priego est mort à Privas le 17 août 1987.