Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BASSET, Henri, Alexis

Né à Villeneuve-de-Berg (Ardèche) le 3 février 1858 — Forgeron ; épicier — Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 18 novembre 2006
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D., René Bianco, Thierry Bertrand

Marié sans enfant, Henri Basset travaillait comme forgeron à Marseille et habitait 213 Boulevard National où sa femme, Rose, tenait une épicerie. Sa notice établie en 1893 indiquait : “ils vivent dans une aisance relative et ne sont pas mal considérés dans le quartier qu’ils habitent
depuis déjà plusieurs années.

L’épicerie de Rose pouvait servir de contact pour les anarchistes de Marseille. Ainsi en mars 1892 ils pouvaient venir y chercher des lettres d’invitation et des programmes pour la grande soirée familiale, du 19mars, au bénéfice du journal anarchiste marseillais l’Agitateur et pour l’anniversaire du 18 mars 1871, avec la présence de Sébastien Faure.

Son père s’appelait Jean Philippe et sa mère Marie Rey. Son frère,Joseph, était un militant socialiste.

Inscrit en 1ere catégorie comme “anarchiste à surveiller”, il suivait assidument toutes les réunions, participait à l’organisation desconférences publiques et y prenait même la parole, notamment le 1er mai1896.

En août 1893 il était candidat abstentionniste aux élections dans la2eme circonscription. Il obtint 0 voix.

Très lié à Sébastien Faure, il a entretenu avec lui une correspondance pendant toute la détention de celui-ci à Clairvaux en 1893 ; il setrouvait à ses cotés à la tribune lors de la série de huit conférences que Faure avait donné à Marseille en décembre 1893 et janvier 1894. Le 10 juillet de la même année il était arrêté pour “fait anarchiste”(?) à la suite d’une nouvelle perquisition.

En avril 1895 il participait à une conférence contradictoire organisée par les lecteurs du journal marseillais l’Oeuvre Sociale. Devant environtrois cents auditeurs de toutes les factions socialistes il s’opposa auxcôtés de Gros Louis et Parsons à Auvergne et à son frère Basset Joseph.

En août 1896 il était condamné à six mois de prison pour “vol” et fut détenu à la prison Saint Pierre à Marseille.

En février 1897, sa femme, Rose, 56 ans décédait.
Son activité militante était encore importante en 1897 et 1899 ; il habitait alors 13 rue du bon pasteur. On perd ensuite sa trace.

Un Basset Henri épousait Léonie Vernet, le 29 juin 1910, à Port SantLouis. Est-ce le même ?


Dans la même rubrique

BAUER F.

le 19 mai 2024
par R.D.

BAUDIER

le 8 avril 2024
par R.D.

BAUDET, Thomas, Jules

le 8 avril 2024
par R.D.

BAUDART, Joseph

le 8 avril 2024
par R.D.

BASILIO, Italo

le 7 avril 2024
par R.D.