Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

JUHEL, Eugène

Ouvrier du bâtiment — CGT — CGTU — CGTSR — CNTF — Paris — Seine-Saint-Denis
Article mis en ligne le 23 janvier 2008
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

A l’automne 1924, Eugène Juhel était au coté de Boudoux, l’un des responsables du Cercle syndicaliste Fernand Pelloutier.

En juin 1925 Eugène Juhel avait été le délégué du Syndicat Unique du Bâtiment (SUB) de la Seine au congrès de la Fédération du bâtiment tenu à Lyon qui réunissait la majorité de la Fédération qui venait de rompre avec la CGTU. Juhel, partisan de « l’autonomie provisoire » déclara lors du débat sur ce sujet : « Le SUB pense que l’unité ne peut se faire que sur la base de la Charte d’Amiens. Il croit que l’autonomie provisoire est le meilleur moyen d’arrivert à l’unité. Il déclare que les deux CGT sont sous l’emprise de partis politiques et que l’unité ne peut venir d’elles. Il pense que c’est la Fédération du bâtiment qui la réalisera avec ses syndicats et ses militants si ceux-ci veulent intensifier leur propagande pour débourrer les crânes et montrer l’excellence de notre position ». L’autonomie fut adoptée par 30 voix contre 29 et Juhel fut élu secrétaire adjoint non permanent de la Fédération. Il était à la même époque secrétaire de la 13e région fédérale (Drancy-Le Bourget- Bobigny) du SUB. A l’automne 1926 il fut nommé secrétaire adjoint du Cercle syndicaliste fédéraliste Fernand Pelloutier qui venait de se constituer à Paris. Puis Juhel, comme la plupart des militants du SUB, adhérait à la CGTSR dont, au 2e congrès en novembre 1928, il était nommé secrétaire. Il collaborait à cette époque au Libertaire et au Combat syndicaliste dont il fut le gérant en janvier-février 1929.

Vers 1930 il habitait 2 impasse Marcès (Paris 11e) et était le responsable de la souscription lancée pour publier le livre de P. Besnard « Les syndicats ouvriers et la révolution sociale ». Son adresse servait également de boite aux lettres pour les compagnons italiens de l’Union syndicale italienne (USI). Début 1931 il fut remplacé au secrétariat de la CGTSR par Robinet.

A la libération, il fut membre de la Fédération Syndicaliste Française (FSF) qui devint ensuite la CNTF. Lors du Comité confédéral tenu le 9 décembre 1946, il fut nommé membre de la Commission administrative — aux cotés de P. Besnard, G. Thuot, Feuillet et A. Capelle — comme secrétaire à la propagande et devint le premier directeur de son organe Le Combat syndicaliste (Paris, n°1 avril 1947), pote auquel il fut remplacé en novembre 1948 par Fernand Robert. Il étaitmembreen 1947 de la Fédération des métaux.

Secrétaire de la CNTF en 1948, son adresse figurait en 1950 sur les listes d’anarchistes à surveiller.


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