Jean Kint, qui avait été arrêté en 1926 lors d’une manifestation contre Primo de Rivera, militait à la Fédération postale CGTU. Son activisme lui valut d’être révoqué en 1929. Il adhéra au Parti communiste et fut ultérieurement le secrétaire de la Fédération postale CGT.

Au printemps 1937, en désaccord avec la politique du Parti, il démissionnait de la 8e section des PTT et adhérait à la CGTSR. Dans une lettre adressée à sa section et parue dans Le Combat syndicaliste (4 juin 1937) il écrivait : « Vous savez bien que nos camarades anarchistes veulent la Révolution Prolétarienne par la dépossession de tous les capitalistes, de tous les faux démocrates et que c’est pour cela qu’on laisse tomber l’Espagne. Pour l’URSS, je constate que la Révolution a été loupée là-bas, que tous les pionniers de la première heure n’existent plus, sauf Staline tout seul. Que l’ouvrier révolutionnaire n’est pas une girouette aux ordres du Kremlin, que nous n’avons aucune possibilité au parti communiste de faire connaître à la base : que je préfère tendre la mai aux anarchistes qu’aux catholiques et Croix-de-Feu ! »

Lors du congrès de l’union régionale parisienne de la CGTSR, tenu en mai 1938, Kint, qui habitait Carrières-sur-Seine, avait été élu à la nouvelle Commission administrative où il représentait le syndicat des fonctionnaires.