Militant des jeunesses anarcho-syndicalistes, Fritz Krüschedt avait été arrêté par les nazis en avril 1937. Inculpé de « préparatifs de haute trahison », il fut jugé avec 98 autres militants de Rhénanie et condamné à deux ans et demi de prison. Il fut à nouveau condamné en 1939 à deux ans et demi. Il a été interné dans les prisons de Herford et Düsseldorf et au camp de concentration de Sachsenhausen. En 1944 il était libéré du camp pour être enrolé de force pour le front de Russie dans un bataillon « 999 » ; ces bataillons disciplinaires étaient essentiellement formés d’opposants antifascistes dont beaucoup désertèrent sur le front où les soviétiques leur demandèrent souvent de prouver leur qualité d’anciens prisonnierts politiques et les emprisonnèrent. Il semble que ce fut le cas de Krüschedt.
Après la libération le 8 mai 1945, il coopérait avec le parti communiste, tout en restant libertaire. Mais ne croyait pas à la reformation de la FAUD d’avant guerre.