Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LAMIEL CARRERAS, Miguel

Né à Alcorisa (Teruel) le 29 septembre 1907 — mort le 10 mai 1997 — ouvrier boulanger — MLE — CNT — Alcorisa (Aragon) — Barcelone (Catalogne) — France — Montreal (Québec)
Article mis en ligne le 18 février 2008
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Né dans une famille nombreuse de 12 enfants, Miguel Lamiel Carreras était allé à l’école jusqu’à lâge de 12 ans puis avait commencé à travailler dans les champs ou sur les chantiers du bâtiment. En 1923 i avait émigré à Barcelone où il devint apprenti boulanger chez un patron qui encouragea sa passion pour la lecture. C’est après avoir lu Las ruinas de Palmira de Volney qu’il avait abandonné toute croyance religieuse et avait adhéré en 1926 à la la société des ouvriers boulanger La Aurora dont les responsables étaient les cénétistes Valles, Bolduc et Bousqueta.

Devenu un actif militant de la CNT, il fut emprisonné 21 jours lors de la grève de septembre 1931 et fut licencié de la boulangerie où il travaillait. Il retournait alors en Aragon où ul allait travailler à la construction de la ligne de chemin de fer Alcañiz-Terue. Licencié une nouvelle fois suite à son militantisme, il se mariat en 1932 et retournait à Alcorisa à la fin 1933, partucupait au mouvement révolutionnaire de décembre ce qui lui valut d’être emprisonné 5 mois à Albarracin.

En juillet 1936, ul parvenait à gagner Morella où il s’intégrait à la colonne confédérale Morella et participait à la libération des villages de Aguaviva, Mas et Alcorisa. Nommé secrétaire de la comarcale, Miguel Lamiel fut le délégué de la comarcale d’Alcorisa au congrès régional des collectivités d’Aragon tenu à Caspe en 1937. Il y participa à l’élaboration de la motion sur les statuts des collectivités. Il fut ensuite membre du Comoté régional des collectivités jusqu’à l’offensive des unités communistes de Lister contre les collectivités, où il s’intégra à la 118e Brigade de la 25e Division.Fait prisonnier à la fin de la guerre à Alicante, Miguel Lamiel fut interné aux camps d’Albatera de de Los Almendros dont il parvint à s’évader puis à passer en France où il arriva le 25 mai 1939. Il fut interné plusieurs mois au camp de Saint-Cyprien puis fut enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers pour aller travailler dans les Pyrénées à la construction de barrage ou comme boulanger sur des chantiers. Pendant l’occupation il fut réquisitionné par les Allemands pour aller travailler au chantier du mur de l’Atlantique au Croisic. Puis avec l’aide du compagnon Diego Pérez il parvint à résider au camp de Fleury et à obtenir des papiers français.

A la Libération, il travailla sur divers chantiers en Côte-d’Or, Haute-Garonne, Bouches-du-Rhône, Aveyron et Tarn avant d’émigrer en novembre 1951 au Canada où dans les années 1960 il était à Montreal le secrétaire du noyau de la CNT en exil. En 1962 il était le secrétaire de la FL de Montreal aux cotés de José Gomariz (secrétaire administratif) et de A. Tortosa (secrétaire à la propagande). Correspondant dans cette ville de Tierra y Libertad (Mexico), il collaborait également à plusieurs titres de la presse de l’exil dont Espoir et Cenit.

Oeuvre : — Hechos y casos de Alcorisa, 1915-1939 (Montreal, 1976, inédit).


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