Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LE FOULER, Joseph « LUCIFER »

Né le 23 août 1901 à Poerduf (Morbihan) — Ouvrier ardoisier — UA — FAF — CGTSR — CNTF — Trélazé (Maine-et-Loire)
Article mis en ligne le 19 mars 2008
dernière modification le 6 août 2024

par R.D.

Ouvrier ardoisier à Trélazé depuis 1920, Joseph Le Fouler Lucifer fut d’abord considéré comme “inoffensif” par la police suite à un internement pendant un an à Sainte-Gemmes, internement à propos duquel il écrivit un poème : « Victime d’un mal., Etant poète de nature, j’ai rêvé la vie belle.… » (cf. Combat syndicaliste, n°88). Il collaborait régulièrement à la presse libertaire en y écrivant poèmes, articles contre le cléricalisme, pour l’éducation et l’émancipation des femmes. En 1928 il était le trésorier du Groupe d’études sociales (GES) de Trélazé et l’année suivante était chargé avec le compagnon Morçay de la répartition des journaux libertaires sur les chantiers des ardoisières. Cette même année 1928 il fut candidat abstentionniste aux élections législatives à Trélazé.

Il était dans les années 1930 membre de la CGTSR à Trélazé (15e Union Régionale) et collaborait à l’époque au Combat syndicaliste organe de la CGTSR, Le Flambeau (Brest, 1927-1934) publié par René Martin et J. Treguer et à Terre libre (Paris, 1936-1937) organe de la Fédération anarchiste de langue française (FAF) dont de février à novembre 1937 il fut le secrétaire du groupe local. En 1934 il avait été le secrétaire du syndicat CGTSR local avec comme adjoint Germinal Lelièvre. Il était semble-t-il début 1936 le secrétaire (ou le respnsable d’une commission) de la CGTSR de Trélazé.

A la Libération il était membre de la CNTF et collaborait au Libertaire.

Joseph Le Fouler se serait suicidé après que sa femme, dont il avait une fille, l’ait quitté.

Oeuvre : Il fut l’auteur de divers poèmes parus dans la presse libertaire dont “A travers les douleurs” (décembre 1934) qui se terminait ainsi : « Je forme ici le voeu qui me hante toujours/ C’est que bientôt enfin se lèvera le jour / Le grand jour désiré pour nous tous prolétaires / Que nous puissions clamer partout sur cette terre / Assez ! Capitalistes ventrus, criminels millionnaires / Debout les travailleurs, hardis révolutionnaires / Afin que le soleil brille pour tout le monde/ Chassons tous les parasites de notre machine ronde ». (cf. Le Combat syndicaliste, 9 janvier 1935).


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