Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

LE LANN, Auguste, Marcel

Né le 16 février 1904 à Lambézellec (Finistère) — mort le 27 septembre 1974 — Ouvrier chaudronnier — UA — FA — SIA — LICP — CGT — CNTF — Brest (Finistère)
Article mis en ligne le 26 mars 2008
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Auguste Le Lann, qui était pupille de la marine nationale suite à la mort de son père pendant la première guerre mondiale, avait fait son service militaire dans un bataillon disciplinaire à Saint-Brieuc. Ouvrier chaudronnier à l’Arsenal de Brest, dans le même atelier que Jules Le Gall et Victor Pengam, il fut nommé secrétaire du Comité d’administration de la Maison du Peuple et en fut le bibliothécaire, à la suite de Gourmelon, de 1924 à 1929. Secrétaire à partir de 1925 des jeunesses syndicalistes, il fut également membre de l’Union Anarchiste (UA) et était à Brest l’un des responsables de la diffusion du Libertaire auquel il collaborait. Domicilié 8 rue Duquesne, il était inscrit au Carnet B.

En 1933 il était également membre de la rédaction du journal Le Flambeau (Brest, 80 numéros de juin 1927 à juin 1934) domicilié à la Maison du Peuple et dont les responsables étaient René Martin et Jean Treguer.

En 1935 il était domicilié 8 rue Duquesnne à Brest, figurait sur l’État des anarchistes du Finistère et était inscrit au Carnet B.

En 1936 il était le secrétaire du groupe local de l’UA et conseiller de la section de la Ligue Internationale des combattants de pa Paix (LICP). Puis il fut l’année suivante le secrétaire de la Fédération libertaire de l’Ouest et de la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA) pour toute la région.

Mobilisé lors du déclenchement de la segonde guerre mondiale, il fut fait prisonnier et fut libéré en 1941. Le 22 septembre 1942 il fut arrêté et interné pendant deux mois au camp de Voves. Au cours de l’occupation il fut perquisitionné à plusieurs reprises par la police qui saisira divers papiers et journaux.

A la libération il reconstitua le groupe d’études sociales de Brest et devint le responsable pour le Finistère de la Fédération anarchiste (FA). Il collabora à cette époque à la nouvelle série du Libertaire. Délégué départemental de la SIA, il présida le 15 juillet 1945 le grand meeting tenu au cinéma Fox de Brest, organisé par la Junte espagnole de libération (JEL) pour commémorer le 9e anniversaire de la révolution espagnole et auquel participèrent des orateurs du Parti socialiste français, de la CGT, de la SIA, de l’UGT et PSOE et de la CNT-MLE.

Militant de la CNTF, il fut désigné par les ouvriers comme délégué pour aller négocier lors d’une grève à l’Arsenal en août 1947. Dans les années 1950 il collaborait à Action Directe (Paris), bulletin mensuel du syndicat industriel des métaux de la région parisienne dont le directeur était Edouard Rotot.

Puis Auguste Le Lann, qui demeurait 30 rue Jules Guesde, collabora au Monde Libertaire (années 1960). Au début des années 1970 il était toujours membre de la CNTF, collaborait aux journaux Le Combat syndicaliste et Espoir et était le secrétaire du comité régional de l’ouest de SIA. Fin 1970 il avait été pressenti pour être le responsable d’un éventuel Institut breton d’histoire sociale et de son bulletin Action sociale bretonne aux cotés de Y.M. Biget et de J. Queudet avec lesquels, en 1972 il était responsable d’une Fédération anarchiste bretonne (FAB).

Auguste Le Lann est décédé à Brest le 27 septembre 1974 des suites d’un cancer.


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