Edmondo Lelli avait adhéré dès l’âge de 14 ans à l’Union anarchiste italienne (UAI) de Bologne. En 1921, pour tenter de barrer la route au fascisme, il adhérait au groupe Arditi del Popolo dont il devenait l’un des principaux responsables locaux avec Vindice Rabitti. Arrêté avec une dizaine de compagnons le 17 août 1921 il était impliqué en décembre dans un procès contre 27 membres des Arditi del Popolo et le 28 juillet 1922 était condamné à un an, quatre mois et 10 jours de prison pour « participation à bande armée ».
Dès sa libération il émigrait en Belgique où il avait trouvé du travail et d’où il gagnait clandestinement la France en septembre 1931. Il était arrêté le 5 janvier 1932 avec E. Granata par la police qui saisissait à leur domicile, 35 rue de Citeaux, des explosifs. Le 22 février il était condamné à 3 ans de prison et était l’objet d’un arrêté d’expulsion. En appel à Paris le 24 mai 1932, la peine était élevée à 5 ans de prison et 500f d’amende. E. Lelli fut libéré de la prison de Poisssy le 24 mai 1932.
En 1937 la police signalait qu’il était à Brest où il se serait enregistré auprès de la Ligue italienne des droits de l’homme (LIDU) pour aller combattre en Espagne.
En 1939 il était en Algérie à Oran où il était arrêté le 19 juillet avec Dino Angeli et Celso Persici et était condamné à un an de prison pour « utilisation de faux papiers ». En 1940 il était interné au camp de Missour. Après l’armistice, il était passé clandestinement au Maroc avec Persici et Angeli où ils avaient été accueillis par Mario Pisanchi Luis Rodriguez Castro. Il aurait ensuite participé à la résistance contre l’occupant nazi.
Peu après la libération Edmondo Lelli rentrait en Italie et décédait le 22 décembre 1946 au sanatorium Pizardi de Bologne des suites d’une tuberculose contractée en prison.