Dictionnaire international des militants anarchistes
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LOPEZ ARANGO, Emilio “{XAXARA}”
Né à Cudillero (Oviedo) le 25 mai 1893 – assassiné le 25 octobre 1929 - Ouvrier boulanger - FORA – Santa Fé & Buenos Aires
Article mis en ligne le 10 mai 2008
dernière modification le 20 avril 2024

par R.D.
Emilio Lopez Arango

Né dans une famille nombreuse de pêcheurs asturiens, Emilio Lopez Arango avait émigré en septembre 1907 à Cuba, invité par un oncle, où il allait travailler à Santa Clara et dans d’autres localités jusqu’à son retour en Espagne en 1910. En septembre de cette même année il partait pour l’Argentine où il arrivait en octobre et commençait à travailler à Buenos Aires comme ouvrier boulanger.

C’est en 1912 que, semble-t-il, après avoir lu La conquête du pain de Kropotkine qu’il devenait anarchiste et rejoignait le syndicat des ouvriers boulangers dans lequel militaient entre autres les anarchistes Diego Mosquera et Avelino Alarcon. Il participait activement à la grève du secteur en 1912-1913, après l’échec de laquelle il était interné pour 15 mois. Cet emprisonnement où il cotoya de nombreux militants dont Teodoro Antilli et Apolinario Barrera, fut une véritable école où il renforça ses convictions libertaires. Dès sa libération il collaborait à El Obrero Panadero organe du syndicat des ouvriers boulangers de la FORA, dont il deviendra bientôt l’un des rédacteurs. En 1916 il intégrait la rédaction de La Protesta qui sous sa direction et celle de Diego Abad de Santillan auquel il était très lié, allait publier jusqu’à deux éditions quotidiennes et où il défendit toujours une ligne maintenant le mouvement ouvrier sur des positions clairement anarchistes et anarcho-syndicalistes, combattant aussi bien le réformisme, que le communisme et aussi les groupes anarchistes illégalistes (expropriateurs) en particulier ceux réunis autour de Severo di Giovanni et du journal La Antorcha. Il collabora également à la même époque au journal El Burro.

Après son arrestation en janvier 1919, puis l’interdiction en mai de la presse anarchiste, il partait pour Santa Fé où avec Abad de Santillan et José Torralvo il publiait le journal La Campana. Interdit de séjour à Santa Fé, il regagnait Buenos Aires où il travaillait sur le port, continuait d’organiser les ouvriers boulangers collaborait au journal El repartidor de pan (1920-1922), entrait au Conseil fédéral de la FORA et poursuivait sa collaboration à la rédaction de La Protesta et de son supplément.

En mai 1929, lors de la fondation de l’Association Continentale Américaine des Travailleurs (ACAT) qui réunissait les organisations anarcho-syndicalistes du continent, il en fut nommé secrétaire aux relations internationales. La virulente polémique qu’il avait menée avec Abad de Santillan contre les attentats et les expropriations des groupes anarchistes illégalistes allait lui être fatale. Le 25 octobre 1929, en présence de sa compagne et de ses trois enfants en bas âge, il était assassiné à son domicile, sans doute par Severino di Giovanni. Son corps sera exposé au siège de la FORA où des milliers de militants et de travailleurs lui rendront un dernier hommage.

Emilio Lopez Arango qui fut l’un des meilleurs théoriciens et militants de l’anarchisme ouvrier, a collaboré, outre ceux cités ci-dessus, à un très grand nombre de titres de la presse libertaire dont Alborada, Nuevos Caminos, Prometeo, Revista Unica, Tribuna Proletaria, etc.

Œuvres : - El anarquismo en el moviemiento obrero (Barcelone, 1925, co-auteur avec Abad de Santillan) ; - Ideario (Buenos Aires, 1942).


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