Considéré par la police comme l’un des anarchistes les plus dangereux de la région, Gino Manetti avait été obligé, après la Marche sur Rome, de partir d’Impruneta et de gagner La France. Installé à Marseille, il y était rejoint en janvier 1923 par ses deux enfants et sa femme dont il se séparait au bout de quelques mois. Tandis que sa famille regagnait l’Italie, Gino Manetti partait pour Paris où il il se liat au groupe illégaliste de Sante Pallestro. Arrêté et emprisonné pendant un an et demi, il était alors l’objet d’une mesure d’expulsion.
Revenu à Marseille, où il vécut sans doute sous l’identité de Antonio Padovani, il fut dénoncé par les services du consulat fasciste et en 1928 se réfugiat en Belgique. Arrêté en août 1931 il fut expulsé de Belgique. Il ne cessat plus dés lors et jusqu’en 1940 d’aller de Belgique en France et vice-versa, au gré des arrestations et des expulsions. En mai 1940, lors de l’invasion de la Belgique, il demanda son rapatriement en Italie où dès son arrivée il était envoyé à l’isolement à Ustica pour 2 ans.
A sa libération il allait à Florence où en juillet 1943 il était arrêté avec de nombreux antifascistes et interné avec entre autres l’anarchiste Oreste Ristori, les anciens volontaires en Espagne Armando Gualtieri et Orlando Storai et le communiste Francesco Luigi Pugi. Après l’ élimination par les partisans le 1er décembre 1943 du Commandant de la région militaire de Florence, les fascistes réclamèrent 18 prisonniers que les Allemands refusèrent de leur donner. Le lendemain matin 2 décembre les fascistes vinrent chercher Gino Manetti et d’autres — le compagnon O. Ristori et les communistes A. Gualtieri, L. Pugi et O. Storai — à la prison de Murate et les fusillèrent dans le parc de la Cascine. En octobre 1944 l’un des premiers groupes anarchistes reconstitué à Oltrarno prendra le nom de Gino Manetti.