Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

MIOLI, Giuseppe

Né à Budrio le 26 décembre 1896 — mort le 12 septembre 1980 — Journalier ; maçon — FAI — Vedrana — Barcelone (Catalogne) — La Courneuve (Seine-Saint-Denis) & Paris
Article mis en ligne le 11 septembre 2008
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Giuseppe Mioli était en 1918 membre de la Commission exécutive de la Ligue socialiste des journaliers à Vedrana (Bologne). Le 18 avril 1918 il était condamné par le tribunal de guerre à deux ans de prison pour « désertion » : déclaré « malade mental » il fut interné à l’asile d’Imola jusqu’à la fin 1919 où il fut libéré suite à l’amnistie décrétée par le gouvernement Nitti. Il collabora par la suite à divers titres de la presse libertaire dont Umanità nova et Guerra di Classe.

Condamné en août 1922 et en mars 1923 pour « menaces et injures », persécuté par les groupes fascistes, il émigrait clandestinement en mars 1923 en France où dans les années 1930 il était un abonné de Lotta Anarchica et un militant actif du Comité anarchiste de soutien aux victimes politiques.

En 1935 il résidait 40 rue de la Tréfilerie à La Courneuve et figurait sur une liste d’anarchistes de la région parsienne.

En septembre 1936 il partait pour l’Espagne rejoindre la section italienne de la Colonne Ascaso. Tombé malade il revenait l’année suivante en France dont il était expulsé. Après trois mois passés en Belgique il revenait en France et vivait plus ou moins clandestinement dans la forêt du Vert Galant. En juillet 1939 il était arrêté et interné au camp de Gurs, puis en juillet 1941 au camp d’Argelès-sur-Mer où, lors d’une visite d’une Commission de rapatriement, il s’opposa vivement à son retour en Italie. Remis aux forces d’occupation allemande et de nouveau arrêté, il parvenait à s’évader et vécut clandestinement jusqu’à la fin de la guerre. Giuseppe Mioli, qui était adhérent à la Fédération Anarchiste Italienne, milita ensuite dans le mouvement libertaire français jusqu’à son décès survenu à Paris le 12 septembre 1980.


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