Militant du groupe d’Alfortville, Michel Mulot avait été nommé avec Robert Joulin et Jean Froget à la nouvelle commission de contrôle de la Fédération anarchiste lors du congrès tenu à Paris les 23-25 mai 1953 et où l’avait emporté la tendance communiste libertaire regroupée autour de Georges Fontenis. Militant de la Fédération communiste libertaire (FCL) il collabora régulièrement à son organe Le Libertaire (Paris, 103 numéros du 3 décembre 1953 au 14 juillet 1956). Syndiqué CGT il était le secrtaire de la commission ouvrière de la FCL.
Lors des élections législatives de janvier 1956, il fut l’un des candidats de la FCL dans le 1er secteur de la Seine. Les autres candidats présentés par la FCL étaient G. Fontenis, Roger Gremillon, Pierre Hespel, Michel Hulot, R. Joulin, Jeannine Lesoeur, François Muñoz, Louis Rochery et Raymond Truffy ; selon Le Libertaire (12 janvier 1956) cette liste obtint 2617 voix.
A l’été 1956, la FCL se retirait du Comité de lutte contre la répression colonialiste et fondait le Mouvement de Lutte Anticolonialiste (MLA). Michel Mulot fut le gérant de son organe La Lutte anticolonialiste (Maison-Alfort, numéro unique en avril 1956). Le MLA avait également édité un papillon gommé contre la guerre d’Algérie (cf. Libertaire, 4 mai 1956) et au moins une affiche (cf. Libertaire, 14 juin 1956). En juillet 1956, comme beaucoup d’autres militants de la FCL impliqués dans la lutte anticolonialiste, Michel Mulot était l’objet d’une perquisition de la DST. Après qu’une arme ait été trouvée à son domicile, 36 rue de Normandie à Maison-Alfort, il était arrêté et écroué.