Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

OLIVE, Justin, Marius, Cyprien

Né le 26 octobre 1886 à Fabrezan (Aude) — mort le 14 janvier 1962 — Cordonnier ; ouvrier agricole — CGT — CGTU — CGTSR — CNTF — Narbonne (Aude) — Pantin (Seine-Saint-Denis)
Article mis en ligne le 28 octobre 2008
dernière modification le 6 août 2024

par R.D.

Justin Olive était monté, sans doute à la fin des années 1910, à Paris où il fut membre du Comité de Défense Syndical de la CGT. Il fut sans doute membre de la Fédération communiste des soviets qui comptait dans ses rangs plusieurs anarchistes — dont Lebourg, Jean Hermite, Genold, E. Giraud — et collabora à plusieurs numéros de son organe Le Soviet (Paris, 13 numéros du 21 mars 1920 au 14 mai 1921). En juillet 1921 il participa au 15e congrès de la CGT.

Revenu dans l’Aude, il fut nommé en 1922 secrétaire de l’union départementale CGTU. Il s’efforça alors de reconstituer les syndicats d’ouvriers agricoles et fut le principal animateur à Fabrezan de la grève des ouvriers agricoles qui éclata en mars 1922 et se termina sur un échec en mai. Il fut également l’organisateur dans les Corbières des syndicats agricoles de Camplong d’Aude et de Saint-Laurent-de-la-Cabrisse. Membre du bureau provisoire de la Fédération CGTU de l’agriculture en 1923, il fut lors des élections législatives de 1924 candidat abstentionniste dans l’Aude, aux cotés d’Albert Pech, d’André Daunis et de Joseph Fournil. Il collaborait à cette époque au Libertaire où, en 1927, il tenait la rubrique “Tribune agraire”.

Puis Justin Olive adhéra au syndicat des cuirs et peaux de la CGTSR et remonta sans doute en région parisienne, puisqu’en 1930 il était membre du bureau de ce syndicat (secrétaire adjoint) dans la Seine aux cotés de Gaudin (secrétaire) et Langevin (trésorier). Il collabora alors à l’organe confédéral Le Combat syndicaliste (1926-1939) ainsi qu’à la revue L’Homme réel (Paris, 1934-1938) sous-titrée « revue du syndicaliste et de l’humanisme ». En 1934 il était membre des Amis de Han Ryner.

Après la prise en main de la Fédération anarchiste (devenue FCL) par la tendance de G. Fontenis, il appartint au groupe Louise-Michel de la Fédération anarchiste reconstituée et collabora au Monde Libertaire. Il demeurait alors 37 rue des pommiers à Pantin. En 1955 il remplaça Lentente comme secrétaire des Amis de Sébastien Faure — association fondée en 1949 — poste qu’il occupera jusqu’à son décès. Il fut l’organisateur de la manifestation commémorant le centenaire de Francisco Ferrer et de Sébastien Faure. Membre de l’union locale CNTF de Puteaux-Nanterre, il collabora également au Combat syndicaliste. En décembre 1958 il fut nommé secrétaire de La Ruche culturelle et libertaire (déclarée le 15 décembre) qui regroupait écrivains, conférenciers et artistes libertaires.

Justin Olive est décédé à l’hôpital Tenon le 14 janvier 1962 et a été incinéré le 20 au Père Lachaise.

Œuvres : — Préface de « Sébastien Faure, son œuvre, sa pensée, textes du centenaire » (Ed. de la Ruche culturelle, 1958, 23 p.) ;


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