Militant de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires (FIJL), Pantaleon Ortega s’était enrôlé à l’été 1936 dans la Colonne Durruti où il était responsable d’une centurie. Lors d’une offensive dans le secteur de Villafanca de Ebro, Pantaleon Ortega fut chargé de la prise d’un ermitage contrôlé par les franquistes. Le bâtiment fut pris à trois reprises de nuit et perdu au matin face aux tanks fascistes. Pantaleon Ortega qui attendait depuis des semaines des renforts, avertit l’État-Major, que, sans ces renforts, il ne ménerait pas une quatrième attaque. Menacé d’être traduite en conseil de guerre, il dit alors à ses hommes : « Je ne veux plus commander, mais, moi ce ne sont pas mes compagnons qui vont me tuer, s’il faut mourir, que ce soit par les balles ennemies. Je pars à l’attaque et que ceux qui veulent me suivre, le fassent ! ». Il fit cinquante pas avant de tomber criblé de balles. Ce sont Miguel Celma et Antonio Ibarz qui récupéreront son cadavre à la tombée de la nuit.