Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ORTEGA YUSTO, Antonio

Né à Valladolid le 16 avril 1916 — mort à l’automne 1995 — Mineur — MLE — CNT — Valladolid (Vieille Castile) — Trets (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 1er novembre 2008
dernière modification le 17 juillet 2024

par R.D.

Comme 90% des enfants de son âge, Antonio Ortega Yusto n’avait pu aller à l’école et c’est en prison, où il était pour ses activités au sein de la CNT, qu’il avait appris à lire. Fait prisonnier pendant la guerre civile, il parvenait à s’évader et à pieds passait les Pyrénées. Arrêté par les gendarmes, il était placé devant le choix « expulsion en Espagne ou engagement dans la Légion étrangère ». Son retour en Espagne signifiant sans aucun doute la mort, il choisissait la Légion où il allait passer 14 mois sous le nom de Eugenio Yustos.

Après avoir été démobilisé, il commençait à travailler le 4 janvier 1941 dans les mines de Gardanne (Bouches-du-Rhône). Sans doute en liaison avec la résistance, il était arrêté par les Allemands et déporté en Allemagne. A son retour de déportation en 1945, il s’établissait à Trets (Bouches-du-Rhône) où en 1948 il fondait une famille tout en continuant à militer dans le MLE en exil.

Après sa retraite de la mine, il se lançait dans la fabrication de monuments en miniature où figuraient souvent le drapeau rouge et noir et le sigle de la CNT. Certaines de ses réalisations seront exposées à l’occasion de fêtes ou d’expositions organisées par le centre culturel de la mairie de Trets. Antonio Ortega Yusto est mort à l’automne 1995.


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